5 faits incrocyables à propos de la petite chauve-souris brune que vous devez connaître
L’Halloween est synonyme de collecte de bonbons costumée, de décoration de citrouilles, de vampires et de chauves-souris, pour ne citer que quelques exemples.
Mais saviez-vous qu’il existe 18 espèces de chauves-souris au Canada?
La petite chauve-souris brune, également connue sous le nom de Myotis lucifugus, constitue l’une de ces espèces stupéfiantes.
Et connaissez-vous la chose la plus horrifiante de toutes? Elles sont en voie de disparition, c’est-à-dire qu’elles sont menacées d’extinction ou de disparition imminente en Ontario, alors que la moitié de leur aire de répartition mondiale se situe au Canada!
Afin de célébrer l’Halloween, nous vous présentons cinq faits à propos de la petite chauve-souris brune que vous devez connaître, et de quelle façon vous pouvez aider à protéger cette espèce.
À quoi ressemblent-elles?
La petite chauve-souris brune est tout simplement minuscule!
Elles pèsent entre 4 et 14 grammes, soit environ le poids d’une pièce d’un dollar ou de deux dollars canadiens.
Cette espèce de chauve-souris peut atteindre jusqu’à cinq centimètres de longueur et possède une envergure de 22 à 27 centimètres, soit moins d’un pied.
Où les retrouve-t-on?
Les petites chauves-souris brunes sont présentes dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, à l’exception du Nunavut. Elles peuvent également être observées dans le nord des États-Unis, ainsi que dans les régions montagneuses plus froides du centre du Mexique.
Leur migration hivernale est également caractérisée par une distance beaucoup plus courte que celles des autres espèces ailées. La petite chauve-souris brune peut parcourir jusqu’à 1 000 km du site dans lequel elle niche pendant la période estivale à son gîte d’hiver, et ce, pour hiberner. Les grottes et les mines abandonnées représentent généralement leurs refuges de prédilection en raison du taux d’humidité et des températures plus clémentes, soit au-dessous du point de congélation, au cours des mois plus froids.
L’hibernation chez les petites chauves-souris brunes débute habituellement en octobre ou en novembre, et se prolonge jusqu’en mars ou en avril. Au cours de cette période, elles ralentissent leur métabolisme, leur rythme cardiaque et leur respiration.
La petite chauve-souris brune, étant unique en son genre, est l’une des deux seules espèces de chauves-souris de l’Ontario qui utilisent des constructions humaines, comme les bâtiments ou les nichoirs à chauve-souris, à titre d’habitat pour leur colonie de maternité.
De quoi se nourrissent-elles?
La petite taille de cette chauve-souris régit donc celle de ses proies, lesquelles s’avèrent tout aussi minuscules.
Les insectes volants constituent leur principale source de nourriture, les petites chauves-souris brunes étant capables d’en attraper plus de 1 000 en une seule heure.
La petite chauve-souris brune est-elle aveugle?
Malgré les rumeurs macabres à leur sujet, les petites chauves-souris brunes ont une excellente vision. Elles utilisent des indices visuels ainsi que l’écholocalisation afin de s’orienter et de trouver de la nourriture, tout particulièrement lors de longs trajets migratoires.
Lorsque les chauves-souris ont recours à l’écholocalisation, elles émettent des ondes sonores à haute fréquence, surpassant les capacités auditives humaines, qui rebondissent sur les objets qui parsèment leur environnement. Cette caractéristique unique leur permet de déterminer ce qui se trouve sur leur passage.
Qu’est-ce qui menace leur survie?
L’une des plus grandes menaces qui affectent actuellement la survie des petites chauves-souris brunes est le syndrome du nez blanc. Cette maladie provient d’un champignon que l’on soupçonne d’avoir été introduit en Amérique du Nord depuis l’Europe.
Les petites chauves-souris brunes sont exposées à ce champignon dans des environnements froids, mais humides, comme les mines abandonnées et les grottes, où elles hibernent pendant l’hiver. Le syndrome du nez blanc a pour effet de perturber leur cycle d’hibernation de sorte que les chauves-souris sont contraintes à épuiser leurs réserves de graisse corporelle avant la fin de l’hiver et à trouver davantage de nourriture. Cette maladie affecte également leur membrane alaire, qui les pourvoit de la capacité de maintenir un équilibre hydrique interne. Les petites chauves-souris brunes doivent ainsi sortir d’hibernation hâtivement afin de subvenir à leur besoin en eau; elles volent donc hors de leur gîte d’hiver à la recherche d’eau.
Les chauves-souris trouvant refuge dans plus des trois quarts des sites d’hibernation en Ontario risquent de disparaître en raison de cette affection. Une diminution de l’effectif des chauves-souris aura une incidence sur leur taux de reproduction alors que les choix de partenaires d’accouplement s’avéreront réduits.
D’autres menaces affligent l’état des petites chauves-souris brunes :
- Les pesticides en empoisonnant ou en réduisant leur approvisionnement en nourriture,
- La perte d’habitat, notamment en raison de l’entretien excessif des berges et de l’enlèvement des arbres de trop grande taille ou morts sur les berges, et
- Les éoliennes en obstruant leur trajectoire migratoire et en engendrant des changements de pression atmosphérique qui peuvent provoquer des blessures ou même la mort.
De quelle façon pouvez-vous aider la petite chauve-souris brune?
Il n’est pas nécessaire de vous rendre fou en essayant de trouver des solutions permettant d’aider cette espèce en voie de disparition! Voici deux façons d’agir en ayant un impact positif dès aujourd’hui.
Vous pouvez créer des gîtes pour chauves-souris dans votre région en construisant, par exemple, des nichoirs.
La SNAP-VO se voue à la protection de l’habitat de la petite chauve-souris brune en préservant les terres dont elle dépend pour s’épanouir en tant qu’espèce. Vous pouvez également faire un don dès aujourd’hui afin de nous aider à faire avancer cet objectif.