Une solution naturelle aux changements climatiques pour bâtir notre avenir commun
Une biodiversité saine et florissante est la solution à de nombreux problèmes de développement durable. Qu’il s’agisse de fournir à nos communautés de l’eau potable, de l’air à respirer et des moyens de subsistance, ou de l’atténuation des changements climatiques, la biodiversité soutient la vallée de l’Outaouais de nombreuses façons.
Le thème « Bâtir un avenir commun pour toutes les formes de vie » a été choisi par le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies pour la Journée de la biodiversité 2022.
Mais comment la biodiversité peut-elle aider nos collectivités à bâtir un avenir commun pour toutes les formes de vie?
Des solutions aux changements climatiques fondées sur la nature
Les solutions aux changements climatiques fondées sur la nature misent sur des actions visant à gérer les écosystèmes, tels que les forêts et les zones humides, de manière à réduire les effets de la crise climatique, à accroître la biodiversité et à améliorer la résilience des humains face aux changements climatiques.
Les solutions aux changements climatiques fondées sur la nature peuvent appuyer la vision d’un avenir commun pour toutes les formes de vie de trois manières :
En soutenant les collectivités
Nous avons connu, ces dernières années, une augmentation du nombre d’inondations en raison de la crise climatique. Mais les inondations ne sont pas de simples désagréments – elles peuvent faire disparaître votre maison et les fermes qui nourrissent votre famille.
Des bassins versants intacts font partie de nos meilleures défenses contre les inondations, car ces forêts matures réduisent le risque de ruissellement de l’eau vers les communautés voisines.
Par exemple, nous travaillons à la création d’une nouvelle aire protégée dans les hautes terres de la Madawaska, un magnifique territoire de 2 500 kilomètres carrés de forêts, de lacs et de rivières situé juste à l’ouest d’Ottawa. Cette zone protégée pourrait jouer un rôle déterminant en offrant des solutions fondées sur la nature pour protéger nos collectivités des effets dévastateurs des changements climatiques.
En protégeant la faune
Les corridors verts sont un exemple de solutions climatiques fondées sur la nature et de la façon dont elles peuvent être utilisées pour favoriser une biodiversité florissante.
Ces corridors permettent aux animaux de se déplacer en toute sécurité d’une zone protégée à une autre, ce qui en fait un élément crucial de l’adaptation des espèces.
Par exemple, les rivières Noire et Coulonge constituent un corridor écologique qui relie la rivière des Outaouais à la forêt boréale. Par conséquent, des espèces comme la tortue peinte, la tortue serpentine et le loup de l’Est, une espèce en voie de disparition, peuvent plus facilement migrer vers le nord pour s’adapter aux changements climatiques.
La perte de biodiversité se poursuivra probablement dans les années à venir en raison de la crise climatique. Les corridors verts sont donc une option pour aider les espèces à s’adapter à ces changements et soutenir les écosystèmes afin que les générations futures de la vallée de l’Outaouais puissent profiter d’une biodiversité florissante.
En favorisant la conservation des milieux naturels
Les projets de restauration qui favorisent l’intégrité des écosystèmes constituent un autre exemple de solutions climatiques fondées sur la nature.
Les efforts visant à réduire les dommages causés par l’activité humaine au sein des écosystèmes, comme ceux qui découlent de l’urbanisation et des nouveaux développements résidentiels et commerciaux, peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les projets de restauration peuvent augmenter la quantité de carbone séquestré et contribuer à atténuer les changements climatiques.
Par exemple, les 361 kilomètres carrés de nature sauvage du parc de la Gatineau abritent 118 espèces rares ou menacées et 50 lacs, mais l’augmentation des routes, de la circulation et du développement à l’intérieur du parc – ainsi que la construction autour des frontières du parc – exerce une pression énorme sur l’écosystème du parc.
Protéger la biodiversité en gardant intactes de larges portions de forêts permet de séquestrer le carbone et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces portions de forêts intactes agissent également comme une zone tampon pour ce qui est des changements climatiques.