4 faits qui vous étonneront à propos du couguar de l’Est : série des espèces en péril
Auteure : Stacy Corneau
De nombreux animaux et plantes élisent domicile dans les forêts, les milieux humides, les rivières et d’autres aires naturelles dans la Vallée de l’Outaouais. Toutefois, certains d’entre eux font face à des défis, allant du développement immobilier à la chasse, et même jusqu’aux activités d’extraction.
Cette nouvelle série mensuelle met en vedette les espèces en péril à travers le Québec et l’Ontario, ce qui les rend uniques, et ce qui peut être fait afin de les protéger ainsi que leurs habitats.
Vous avez manqué le premier numéro de la série? Nous avons partagé 5 faits fascinants à propos du loup algonquin.
Bref survol : qu’est-ce qu’une espèce en péril?
Les espèces en péril constituent des animaux et des plantes en danger de disparition de la nature du Canada à moins que nous agissions rapidement.
Les gouvernements fédéraux et provinciaux emploient cinq termes distincts afin de catégoriser les espèces en péril au Canada selon l’état de la menace : préoccupantes, menacées, en voie de disparition, extirpées et disparues. Le premier numéro de la série explique d’ailleurs chacun d’eux en détail.
La coupe à blanc, l’exploitation minière et pétrolière, et les développements routier et immobilier représentent quelques-unes des menaces humaines auxquelles sont confrontées ces espèces.
Pourquoi discutons-nous des espèces en péril?
La SNAP-VO mène une lutte en faveur de la protection de nos terres et cours d’eau, prônant la conservation et la gestion de nos ressources naturelles abondantes.
Nous offrons une voix à la nature de l’est de l’Ontario et de l’ouest du Québec et promouvons la protection des écosystèmes sauvages retrouvés dans les parcs, la nature et les aires naturelles semblables, afin de préserver l’intégralité de la diversité des habitats et de leurs espèces.
Ces animaux et ces plantes ont besoin d’un endroit où habiter et nos communautés, elles, ont besoin d’une biodiversité en santé.
4 faits à propos du couguar de l’Est
Ce mois-ci nous mettons en vue le couguar de l’Est.
Aussi connu sous Puma concolor couguar, ce gros félin relève d’une catégorie singulière, soit celle dont les données sont insuffisantes. Le couguar de l’Est a été déclaré comme étant menacé par le COSEPAC en 1978, mais un nouvel examen, en 1998, a permis de déterminer que les données recueillies s’avéraient insuffisantes à une réévaluation complète de son statut. Par ailleurs, cette espèce a été déclarée disparue aux États-Unis.
À quoi ressemblent-ils?
Les couguars de l’Est arborent une fourrure courte de couleur fauve à rougeâtre ou brun grisâtre, avec la poitrine et le ventre blancs. Leur queue noire, ainsi que les taches sur leurs oreilles et leur museau, les distingue des autres grands félins.
Les mâles peuvent atteindre près de sept pieds en longueur et peuvent peser jusqu’à 200 livres, alors que les femelles sont légèrement plus petites.
Comment chassent-ils?
Les couguars de l’Est sont des chasseurs nocturnes. Ils ne poursuivent que très rarement leurs proies et parviennent plutôt à les localiser à l’odeur ou au son, pour ensuite s’en approcher furtivement et bondir sur elles.
Ces félins se nourrissent de cerfs, de castors, de porcs-épics et d’autres petits mammifères.
Où les retrouve-t-on?
Les couguars de l’Est pouvaient autrefois être observés partout en Amérique du Nord, leur aire de répartition suivant celle de leur proie de prédilection, soit le cerf de Virginie. Alors que leur population est actuellement en baisse, les couguars de l’Est se retrouvent majoritairement en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
Qu’est-ce qui menace leur survie?
Les couguars de l’Est requièrent de vastes aires forestières naturelles, riches en eau, provenant par exemple d’un lac ou d’une rivière, et en nourriture, qui en font un habitat sûr. L’ingérence humaine grandissante les contraint à des habitats de plus en plus petits qui ne sont pas propices à leur survie.
Ce défi persiste en partie en raison de l’essor du développement anthropogénique dans les aires naturelles : la colonisation humaine, l’exploitation forestière et l’extraction minière contribuent principalement à la réduction de l’effectif du couguar de l’Est.
La migration du cerf de Virginie vers des zones habitées par l’humain s’est produite en raison de deux facteurs principaux : l’accès à une grande quantité de ressources alimentaires et la faible abondance de prédateurs. Le couguar de l’Est ayant tendance à éviter les zones populeuses, si la trajectoire migratoire de leur source de nourriture se déplace, ce prédateur se retrouve avec une quantité moindre de proies.
Qu’en est-il du couguar de l’Ouest?
Il faut également se rappeler que le couguar de l’Ouest, aussi connu sous le nom de lion de montagne, est considéré comme une espèce menacée. On le retrouve dans l’Ouest canadien, errant dans le sud-ouest de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Son pelage est habituellement de couleur fauve, brun rougeâtre ou brun grisâtre.
3 façons dont vous pouvez aider à protéger le couguar de l’Est
Réduire, réutiliser, recycler! Lorsque nous utilisons moins de papier ou autres produits forestiers, nous contribuons à diminuer l’exploitation forestière dans ce qui reste de l’habitat du couguar de l’Est. Privilégiez le recyclage de tous produits en papier et en carton, l’achat de produits recyclés et les alternatives réutilisables en remplacement des produits en papier.
Restez à l’affût des projets de développement locaux qui pourraient avoir un impact négatif sur l’habitat du couguar de l’Est. Vous pouvez également demeurer informés en suivant de près ce qu’entreprend votre député ou en adhérant à notre bulletin de nouvelles.
Si vous avez connaissance d’activités d’exploitation forestière ou de développement susceptibles de nuire à l’habitat du couguar de l’Est, vous pouvez également contacter votre député fédéral, votre député provincial et votre conseiller municipal pour leur faire part de vos préoccupations.
À venir
Le mois prochain, nous discuterons de la situation du magnifique cypripède tête-de-bélier, que l’on peut retrouver dans le parc de la Gatineau.