5 faits à propos du loup algonquin que vous devez connaître : série des espèces en péril
Auteure : Stacy Corneau
Nous souhaitons partager notre amour des animaux et des plantes qui ont élu domicile dans la Vallée de l’Outaouais. Dans cette nouvelle série mensuelle, nous soulignons les espèces en péril à travers le Québec et l’Ontario, ce qui les rend uniques, et ce qui peut être fait afin de les protéger ainsi que leurs habitats.
Mais tout d’abord : qu’est-ce qu’une espèce en péril ?
Les espèces en péril constituent des animaux et des plantes en danger de disparition de la nature du Canada à moins que nous agissions rapidement.
Les gouvernements fédéraux et provinciaux emploient cinq termes distincts afin de catégoriser les espèces en péril au Canada selon leur état de la menace :
- préoccupantes : espèces qui pourraient devenir menacées ou en voie de disparition en raison des menaces relatives à leurs habitats et à elles-mêmes.
- menacées : espèces sauvages qui pourraient devenir en voie de disparition si des actions ne sont pas entreprises de façon urgente afin d’inhiber les facteurs qui les menacent, ainsi que leurs habitats
- en voie de disparition : espèces sauvages qui risquent, de façon imminente, de disparaître, et, si des actions ne sont pas entreprises de façon urgente, nous pourrions perdre des espèces correspondant à cette catégorie, peut-être même pour toujours.
- extirpées : étape précédant l’extinction; espèces qui ne peuvent plus survivre dans leurs habitats natals de l’Ontario ou du Québec, mais qui peuvent être retrouvées ailleurs dans le monde.
- disparues : espèces qui n’existent plus
Alors que plusieurs facteurs peuvent engendrer la mise en péril d’une espèce, la perte d’habitats et la dégradation provoquée par les coupes à blanc, l’exploitation minière et pétrolière, et les développements routier et immobilier représentent quelques-unes des menaces humaines auxquelles sont confrontées ces espèces.
Pourquoi discutons-nous des espèces en péril ?
La SNAP-VO offre une voix à la nature de l’est de l’Ontario et de l’ouest du Québec. Nous promouvons la conservation et la gestion de nos ressources naturelles retrouvées sur les terres publiques.
Nous y parvenons en luttant pour la protection des écosystèmes sauvages retrouvés dans les parcs, la nature et les aires naturelles semblables de la Vallée de l’Outaouais, afin de préserver la pleine diversité des habitats et de leurs espèces.
Ces animaux et ces plantes ont besoin d’un endroit où habiter. Nous voulons protéger nos terres et nos cours d’eau afin que ces espèces puissent s’épanouir pour les générations à venir.
Le loup algonquin
Le premier animal que nous mettons en vedette dans cette série est le loup algonquin, aussi connu sous le nom de loup de l’Est et Canis Lycaon.
Quel est son statut ?
Le gouvernement de l’Ontario et le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) ont caractérisé le loup algonquin d’espèce menacée. Le loup algonquin n’est pas encore menacé, mais pourrait le devenir prochainement si aucune action n’est entreprise à l’égard de la protection de son habitat.
Où les retrouve-t-on ?
Nous pouvons les retrouver dans le centre de l’Ontario, le sud-ouest du Québec et les régions du sud du nord-est de l’Ontario et du nord-ouest de l’Ontario.
Ils ne sont pas limités à un type d’habitat précis, bien qu’ils soient souvent retrouvés dans les paysages de forêts mixtes.
Les loups algonquins sont particulièrement centralisés dans le parc provincial Algonquin et les aires naturelles environnantes, y compris le parc provincial des hautes terres de Kawartha et le parc provincial Queen Elizabeth II Wildlands.
À quoi ressemblent-ils ?
Le loup algonquin fait partie de la famille canine, résultant d’une hybridation entre le loup gris et le coyote, il y a de ça des milliers d’années.
Leur museau, leurs oreilles et leurs jambes postérieures sont habituellement rouge-brun, alors que le pelage sur leur dos arbore un agencement de noir, de blanc et de gris.
Le loup algonquin mâle peut atteindre environ 65 livres, alors que la femelle atteindra approximativement 50 livres.
Le loup algonquin est de plus petite taille que le loup gris, lequel peut atteindre plus de 150 livres et faire jusqu’à cinq pieds en longueur. Toutefois, les loups algonquins sont plus grands que les coyotes, lesquels peuvent peser aussi peu que 20 livres et faire moins de trois pieds en longueur.
Que mangent-ils ?
Les loups sont des carnivores et le loup algonquin ne fait pas exception à la règle! Le castor, le cerf de Virginie et l’orignal sont les choix de prédilection pour cet amateur de viande.
Comment communiquent-ils ?
Le hurlement! Le fameux « Aouuuh » du cinéma et de la télévision provient en réalité de loups comme le loup algonquin.
Bien qu’ils puissent utiliser des sons comme les grognements et les aboiements, ainsi que l’odorat et le langage corporel, le hurlement est une méthode de communication de prédilection. Elle est particulièrement efficace en ce qui a trait à la communication de longue distance. Le loup algonquin peut percevoir des sons jusqu’à 10 km de distance. La puissance de leurs hurlements est remarquable, faisant connaître leur emplacement aux autres loups de leur meute, encourageant leur meute avant ou après la chasse, ou avertissant les autres meutes des environs de leur présence.
Qu’est-ce qui menace le loup algonquin ?
La mortalité causée par les humains pose un risque majeur pour le loup algonquin.
Les activités comme la chasse et le piégeage, les développements immobilier et routier résidentiels, et les activités agricoles et d’extraction continuent d’effriter le peu d’habitats qui lui reste.
L’élargissement des réseaux routiers et l’urbanisation à l’extérieur des aires protégées découragent également l’accroissement de la population, menant à la fragmentation et à la perte d’habitats.
Les taux de mortalité excessifs peuvent amortir la volonté du loup algonquin de se déplacer sur de plus grandes distances. Ceci oblige les dynamiques de reproduction des meutes à changer, menant à l’hybridation des coyotes de l’Est, à défaut de partenaires sexuels appropriés au sein de leur propre espèce.
Que pouvons-nous faire afin de protéger le loup algonquin ?
Les parcs et aires naturelles de la Vallée de l’Outaouais agissent en tant que refuge pour le loup algonquin. Voilà pourquoi nous travaillons à protéger ces paysages luxuriants afin de : préserver la biodiversité, protéger leurs habitats et ralentir l’évolution de la disparition des espèces.
Nous militons plus précisément en faveur de la création d’une zone de protection pour le loup, autour du parc Algonquin et de ses 40 comtés adjacents. Cette initiative a entraîné une structure améliorée des meutes et une stabilité du nombre d’individus en raison de la baisse de la mortalité.
Si vous souhaitez aider à protéger le loup algonquin, veuillez contacter votre député fédéral, votre député provincial et votre conseiller municipal afin de leur demander d’établir de nouvelles aires protégées dans les hautes terres de la Madawaska puisque les loups algonquins de cette région sont exposés aux dangers associés à la chasse et au piégeage.
Ceci est le premier article de blogue de notre série mensuelle soulignant les espèces en péril. Le mois prochain, nous discuterons de la situation du cougar de l’Est. Restez à l’affût!