Parc de la Gatineau

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Le projet de loi sénatorial S-229

Le 10 juin, la sénatrice Rosa Galvez (Bedford) et Sophie Chatel, députée de Pontiac–Kitigan Zibi, ont annoncé la réintroduction du projet de loi sénatorial S-229, Loi modifiant la Loi sur la capitale nationale (Parc de la Gatineau), afin d’accorder au parc de la Gatineau les protections qu’il mérite pour assurer sa survie à long terme. Une fois adopté, le projet de loi reconnaîtra pour la toute première fois les limites du parc dans une loi du Parlement et fera en sorte que l’entretien et la restauration de l’intégrité écologique deviennent les priorités de gestion absolues du parc — comme c’est déjà le cas pour nos parcs nationaux et la plupart des parcs provinciaux au Canada.

Vous pouvez suivre l’évolution du projet de loi sur le site du Sénat du Canada :
Projet de loi public (Sénat) S-229 (45-1) – Première lecture – Loi sur le parc de la Gatineau – Parlement du Canada

Que pouvez-vous faire?
Envisagez d’envoyer un message à la sénatrice Galvez et à la députée Chatel pour les féliciter de leur leadership dans la protection du parc de la Gatineau et pour leur faire savoir que la protection du parc est importante pour vous, votre groupe ou votre communauté.

Aperçu

Le parc de la Gatineau est l’un des plus grands parcs de la vallée de l’Outaouais, s’étendant sur plus de 361 km². Certaines parties du parc de la Gatineau sont accessibles depuis le centre-ville d’Ottawa-Gatineau et les visiteurs peuvent profiter d’activités récréatives inégalées tout au long de l’année sur plus de 200 km de sentiers de randonnée et de ski et 125 km de pistes cyclables.

Le parc de la Gatineau possède la plus grande diversité d’habitats de tous les parcs du Québec, tout en abritant le plus grand nombre d’espèces menacées. Le parc de la Gatineau se trouve dans la zone de transition entre la forêt boréale du Bouclier canadien, au nord, et la forêt tempérée de l’Est des basses terres du Saint-Laurent, au sud. Cela signifie que les espèces présentes dans l’une ou l’autre de ces zones ont élu domicile dans le parc de la Gatineau, ce qui donne lieu à un écosystème unique d’animaux et de plantes que l’on ne trouve nulle part ailleurs au Canada.

Malheureusement, le statut législatif actuel du parc de la Gatineau n’inclut pas les protections accordées aux autres parcs nationaux, et il est donc menacé de développement et d’industrialisation à l’avenir. C’est pourquoi nous nous battons pour que le parc de la Gatineau devienne un « vrai parc » en lui accordant une protection législative, c’est-à-dire des limites fixées par une loi du Parlement.

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Les espèces en péril ont besoin d'une nature protégée pour se déplacer et prospérer.

L’absence d’une stratégie globale d’utilisation des terres environnantes et d’une zone tampon entre le parc de la Gatineau et les développements adjacents est l’une des plus grandes menaces d’urbanisation et de développement qui pèsent sur le parc. Cela signifie que lorsque le développement est autorisé juste à côté des limites du parc, les espèces évitent les bords extérieurs en raison de la fragmentation de l’habitat et de la présence humaine, ce qui a pour effet de réduire la taille du parc en termes de valeur pour les espèces. L’urbanisation et le développement menacent de détruire cet habitat vital pour près de 90 espèces végétales et 60 espèces animales menacées.

Le parc de la Gatineau sert d’habitat à 27 % de toutes les plantes et de tous les vertébrés du Canada, et à plus de 40 % de ceux du Québec et de l’Ontario. Ces espèces dépendent d’une biodiversité protégée pour survivre à long terme.

La SNAP-VO fait un appel à l'action

Nous demandons au Parlement de

  • Inscrire le Parc de la Gatineau dans la loi et le dédier aux générations futures ;
  • S’assurer que la priorité de la gestion du Parc soit la conservation et l’intégrité écologique ;
  • Donner à la Commission de la capitale nationale un droit de premier refus sur la vente des propriétés privées situées à l’intérieur du parc de la Gatineau ;
  • Stipuler que les modifications aux limites du parc de la Gatineau ne pourront se faire qu’avec l’approbation du Parlement, comme c’est le cas pour les parcs nationaux du Canada.

Nous demandons aux municipalités avoisinantes de :

  • participer activement à la protection du parc de la Gatineau
  • Prendre en considération l’intégrité écologique et les avantages d’avoir un parc sain et magnifique dans leur cour lorsqu’elles planifient des projets d’aménagement
  • Créer des corridors fauniques et des zones tampons dans leurs champs de compétence.

Nous demandons à la Commission de la capitale nationale de :

Gérer le parc comme elle le ferait pour un parc national

  • Arrêter la construction de nouvelles routes et le développement à l’intérieur du parc, y compris le projet de nouvel hôpital sur le site d’Asticou, qui se trouve à l’intérieur des limites du parc.
  • Acquérir des terres critiques ou écologiquement sensibles autour du parc pour servir de zone tampon.
  • Travailler avec les municipalités locales pour définir et établir des corridors écologiques viables entre le parc et les terres environnantes.

Pour plus d’informations, veuillez consulter notre rapport. sur le parc de la Gatineau.

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Il est temps de revoir le Plan de conservation du parc de la Gatineau de la CCN

Cela fait plus de 15 ans que la Commission de la capitale nationale a publié son Plan de conservation écologique du parc de la Gatineau, qui décrit comment elle entend conserver et protéger la riche biodiversité présente dans le parc, en précisant que sa gestion doit d’abord et avant tout viser la conservation de la nature.

Nous demandons maintenant à la CCN de réviser et de renouveler son plan, et nous avons soumis des commentaires et des suggestions afin de contribuer à l’élaboration d’un futur plan qui fera encore plus pour protéger la nature dans le parc de la Gatineau.