Gatineau, le 17 juin 2022 —Des acteurs économiques, municipaux et environnementaux applaudissent le gouvernement du Québec pour l’annonce de son intention de créer la réserve de biodiversité des rivières Noire et Coulonge, la plus grande aire protégée en Outaouais. Cette annonce marque une belle première étape dans la valorisation de ces milieux naturels uniques en Outaouais. Cette décision envoie un signal fort sur le sérieux qu’accorde le gouvernement du Québec à la protection du territoire. La prochaine étape est de déterminer les limites et les paramètres de gouvernance de l’aire protégée en fonction des consensus établis à la fin du processus de consultation en cours.
Pour le directeur général du Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), Benoit Delage, « l’engagement de toutes les parties prenantes sera essentiel pour la suite. Il nous permettra de mettre en valeur les bassins des rivières Noire et Coulonge de manière cohérente, selon les besoins exprimés par la communauté du Pontiac. »
Une fierté pour la région
Les acteurs rassemblés s’entendent tous pour souligner l’impact positif majeur qu’aura la création de l’aire protégée pour la région. En plus de permettre de préserver, conserver et de mettre en valeur une portion significative du territoire de l’Outaouais, la création de cette aire protégée pourrait contribuer fortement à la diversification économique de la région.
« Cette annonce représente un potentiel exceptionnel pour la diversification de l’économie du Pontiac. La création d’une aire protégée permettrait un développement récréotouristique attrayant pour l’Outaouais et cadre parfaitement dans nos priorités régionales comme le plein air, le nautisme, l’hébergement insolite et le tourisme durable. » affirme Julie Kinnear, PDG de Tourisme Outaouais.
« Les gens sont attirés par le Pontiac à cause de nos milieux naturels uniques, particulièrement les rivières Noire et Coulonge. Nous devons protéger leurs eaux. Pour maximiser les impacts positifs de l’aire protégée, la poursuite de la démarche de consultation est essentielle. Pour que la communauté puisse bénéficier pleinement des retombées économiques, sociales et environnementales d’une aire protégée, il est crucial que nous soyons à l’écoute de ses besoins et attentes face au projet. Cela permettra la création d’une aire protégée qui, forte d’un consensus au sein de la communauté, deviendra un fleuron de l’économie locale. » indique Jane Toller, Préfète de la MRC de Pontiac.
Une démarche de consultation essentielle pour la suite
Depuis trois ans, le CREDDO et la Société pour la nature et les parcs du Canada – section Vallée de l’Outaouais (SNAP-VO) mènent la concertation des acteurs concernés de la région. Les consultations se poursuivront jusqu’à l’émission de recommandations au gouvernement. Le CREDDO et la SNAP-VO continueront de s’impliquer avec la communauté pour veiller à la mise en œuvre du projet.
« Les consultations permettront à la population du Pontiac, les experts du territoire, de se prononcer sur les lieux qu’ils désirent voir inclus dans les limites de l’aire protégée. Nos équipes sont ravies que le gouvernement se dise ouvert à bonifier le projet grâce aux contributions de la communauté. » précise Geneviève Le Blanc, directrice à la conservation de la Société pour la nature et les parcs — section Vallée de l’Outaouais (SNAPVO).
« Les résultats du travail de concertation au cours des trois dernières années nous démontrent que les citoyens, les acteurs de l’industrie touristique, les municipalités et la MRC tiennent à s’impliquer dans les décisions sur la future aire protégée et ses limites, comme en témoigne une résolution soutenue à l’unanimité par les maires de la MRC de Pontiac. » déclare John McDonnell, directeur général de la Société pour la nature et les parcs — section Vallée de l’Outaouais (SNAP-VO).
La démarche de consultation a déjà mobilisé des acteurs de la région, mais du travail reste à faire pour permettre à la communauté de s’approprier le projet et de l’adapter à sa réalité. Cette démarche, nouvelle au Québec, pourra servir de modèle pour d’autres aires protégées. Les prochaines étapes de la démarche résulteront en une proposition consensuelle qui sera présentée au gouvernement lors des séances d’informations menées par le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE).