Enjeux actuels
Quoi de neuf ? Restez au courant des enjeux qui touchent nos espaces verts dans la vallée de l’Outaouais.
Nouveau pont de l’Est par-dessus l’île Kettle
Contexte :
Pour réduire la circulation — notamment celle des gros camions commerciaux — dans le centre-ville, le gouvernement fédéral prévoit construire d’ici 2034 un pont reliant la Montée Paiement, à Gatineau, au chemin de l’Aviation, à Ottawa. Ce projet ferait passer le pont directement au-dessus de l’île Kettle, un territoire privé protégé et géré par Conservation de la nature Canada, reconnu comme aire protégée par la province de Québec. L’île abrite un écosystème forestier exceptionnel ainsi que des espèces menacées qui seraient mises en péril par un projet d’infrastructure de cette ampleur. La rivière elle-même, au cœur de la région de la capitale nationale, subit déjà de fortes pressions et serait aussi affectée par la construction d’un nouveau pont.
Déclaration de position :
La SNAP-VO se joint aux organisations environnementales et aux communautés locales pour s’opposer aux plans de construction d’un pont traversant l’île Kettle. Nous comprenons le besoin de solutions aux pressions exercées par la circulation dans la région, mais de nouvelles infrastructures ne devraient pas se faire au détriment de notre écosystème. Nous privilégierions plutôt des investissements dans le transport en commun, notamment un lien interprovincial de train léger.
Si les plans devaient aller de l’avant, ils devraient être conçus dans une optique de durabilité environnementale. Afin d’assurer que cet écosystème sensible reçoive une attention appropriée, la SNAP-VO s’engage à être une voix informée et fondée sur la science dans les discussions à venir.
Mont Lorne
Contexte :
Le Mont Lorne longe la rive est de la rivière Gatineau, à Cantley, et comprend une forêt intacte depuis plus d’un siècle, où se trouvent des arbres âgés de plus de 200 ans. Il s’agit du dernier tronçon riverain non aménagé au sud de Farrelton, un refuge essentiel pour la faune et un espace naturel précieux pour la communauté environnante. Malheureusement, il demeure non protégé et est menacé par un projet de développement, soit le projet Nature 360.
Les Amis du Mont Lorne ont mis sur pied une pétition destinée au maire de Cantley, aux conseillers municipaux et à la MRC des Collines afin de stopper tout projet d’aménagement et de demander la création d’un parc naturel municipal ou régional.
Déclaration de position :
Le Mont Lorne est constitué d’écosystèmes importants tant pour les personnes que pour la nature, offrant un habitat essentiel à la faune locale ainsi qu’un refuge paisible pour les citoyens. La SNAP-OV appuie les Amis du Mont Lorne dans leur demande d’en faire une réserve naturelle afin de protéger ce territoire pour les générations à venir.
Déchets nucléaires à Chalk River
Contexte :
En janvier 2024, la Commission canadienne de sûreté nucléaire a approuvé la construction d’une installation de gestion des déchets près de la surface — essentiellement une décharge de déchets nucléaires — sur le site des Laboratoires nucléaires canadiens à Chalk River, près de la rivière des Outaouais, en amont des populations d’Ottawa et de Montréal.
Le site se trouve sur un territoire algonquin non cédé, et 10 des 11 communautés locales s’opposent depuis des années à ce projet, préoccupées par la contamination potentielle et la protection des sites sacrés.
Toute fuite éventuelle pourrait contaminer l’eau douce d’une grande partie du bassin versant de la rivière des Outaouais, mettant en péril la santé de l’ensemble de l’écosystème, ainsi que celle des millions de personnes vivant à Ottawa, Montréal et dans les communautés environnantes.
La Nation Kebaowek conteste activement le projet et a réalisé d’importants progrès dans ce dossier.
Pour plus d’information ou pour soutenir leurs démarches, suivez les efforts de Kebaowek ici : www.stopnuclearwaste.com.
Dernières nouvelles :
À la suite d’une deuxième demande de révision judiciaire déposée par Kebaowek, la cour a jugé que les Laboratoires nucléaires canadiens n’avaient pas mené de consultations adéquates avec les Premières Nations ni pris les mesures nécessaires pour réduire les risques pour les espèces rares présentes dans la zone visée par la proposition d’une nouvelle installation de gestion des déchets près de la surface. Pour le moment, le projet est suspendu.
Déclaration de position :
La SNAP-VO se tient aux côtés de Kebaowek, de Kitigan Zibi et d’autres Premières Nations dans leur opposition au projet d’installation de déchets nucléaires à Chalk River. Les droits des peuples autochtones ainsi que la santé de la faune et des populations doivent être protégés.
Abattage de castors
Contexte :
Bien que le castor soit un emblème national apprécié, peu de gens savent que la Ville d’Ottawa piège et tue environ 150 castors par année pour contrôler leur population et les impacts liés à la construction de leurs barrages. La SNAP-VO et le Ottawa-Carleton Wildlife Centre militent pour que la Ville d’Ottawa adopte une approche progressive et humaine pour cohabiter avec les castors.
Dernières nouvelles :
Le 9 septembre, un forum de dernière minute sur les castors a été organisé afin de permettre à des experts de présenter l’utilisation de dispositifs de régulation du débit (flow devices) comme alternative au piégeage et à l’abattage des castors à Ottawa.
Déclaration de position :
La SNAP-VO continuera d’être une voix pour les castors et toute la faune de la vallée de l’Outaouais afin que nous puissions apprendre à vivre en harmonie avec la nature et assurer leur survie et leur prospérité futures. Nous appelons la Ville d’Ottawa à adopter une stratégie de gestion de la faune progressive et humaine, qui s’attaque aux causes profondes de ces enjeux, notamment l’empiètement de nouvelles communautés sur l’habitat naturel et le besoin de sensibiliser les résidents sur les façons de gérer efficacement la faune urbaine sans avoir recours au piégeage ou à l’abattage des animaux.
Plans hospitaliers pour le Centre Asticou
Contexte :
Lors de la campagne électorale provinciale de 2018, la Coalition Avenir Québec avait promis, si elle était élue, de construire un nouvel hôpital de 600 lits dans la région de l’Outaouais. Divers sites situés à l’extérieur de Gatineau, y compris dans des milieux naturels, avaient d’abord été proposés, puis rejetés en raison de leur incompatibilité. En 2022, il a été annoncé qu’un site serait constitué à partir de l’expropriation de propriétés privées sur la rue Edmonton, dans le secteur Hull de Gatineau. La SNAP-VO et d’autres organisations avaient accueilli favorablement ce choix, puisqu’il était central, accessible, durable et utilisait des friches industrielles, des stationnements et des terrains sous-utilisés pouvant contribuer à revitaliser le cœur urbain. Après analyse, le gouvernement provincial est toutefois revenu sur sa décision, citant les coûts élevés de décontamination.
En juin 2024, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il transférerait les terrains du Centre Asticou — un ancien centre fédéral de formation professionnelle à Gatineau — au gouvernement provincial pour permettre la construction d’un nouvel hôpital d’ici 2034. Le Centre Asticou est situé sur un terrain de 26 hectares entièrement à l’intérieur des limites du parc de la Gatineau. Le Plan directeur du parc de la Gatineau (2021) prévoyait que ces terres soient réintégrées au parc une fois les activités de formation terminées. Le projet de transfert de 17,2 hectares à la province d’ici décembre 2025 pour la construction de l’hôpital va à l’encontre de l’esprit de longue date du Plan directeur. Bien que nous applaudissions le fait que les 8,9 hectares restants seront transférés à la CCN pour être renaturalisés et intégrés au parc, ce nouvel emplacement proposé est critiqué pour son manque d’accessibilité, puisqu’il n’est pas central et est mal desservi par le transport en commun. Il aura des impacts écologiques catastrophiques sur la partie sud du parc de la Gatineau, déjà fortement fragmentée et dégradée.
Déclaration de position :
La SNAP-VO reconnaît le besoin d’un nouvel hôpital dans la région de Gatineau, mais une telle infrastructure ne doit pas se faire au détriment de nos espaces verts et de la faune. Nous nous opposons à la décision de construire un hôpital au Centre Asticou, car cela réduirait davantage l’habitat disponible pour la faune du parc de la Gatineau. Des sites plus centraux, mieux desservis et moins dommageables pour l’écosystème devraient être évalués afin de protéger l’habitat faunique et de favoriser l’utilisation du transport en commun pour réduire les émissions de carbone.
Logements étudiants à la Ferme Moore
Contexte :
La Ferme Moore est un espace vert urbain très apprécié situé au cœur de Gatineau. Elle a été léguée à la CCN en 1973 par Virginia Rosalie Parker Moore, qui souhaitait qu’elle demeure un espace vert urbain ouvert au public. Au fil des ans, la ferme a été louée à différents groupes et organismes. En 2024, la SNAP-VO et l’ABV des 7 ont présenté à la CCN une proposition visant à louer la Ferme Moore pour y établir un « pôle nature » — un lieu où résidents et visiteurs, jeunes et moins jeunes, pourraient venir apprendre sur la nature, les changements climatiques et les gestes à poser pour protéger l’environnement. Bien que notre proposition n’ait pas été retenue — et que nous respections le processus de la CCN — nous demeurons préoccupés par l’avenir du site, qui sert de zone tampon entre le milieu urbain et le parc de la Gatineau.
Les bâtiments principaux ont été loués au Centre d’amitié autochtone de Maniwaki afin d’y créer un carrefour communautaire pour les peuples autochtones. La Société immobilière du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ) a également proposé de développer le site pour y construire des logements étudiants destinés aux jeunes Autochtones venant dans la région pour poursuivre leurs études collégiales ou universitaires. Jusqu’à maintenant, les plans prévoient 60 logements, avec l’intention d’agrandir le projet en fonction des besoins.
Déclaration de position :
Bien que nous reconnaissions l’importance de logements étudiants, la SNAP-VO estime que la construction à la Ferme Moore va à l’encontre des intentions et des volontés de Virginia Rosalie Parker Moore, et qu’elle porterait atteinte à un espace vert urbain rare et précieux pour la communauté et la faune. Nous recommandons fortement que la Ferme Moore — et les nombreux bénéfices qu’elle procure aux résidents — soit préservée, et qu’un autre site, mieux situé par rapport aux établissements d’enseignement, soit choisi pour accueillir ces logements étudiants. À long terme, nous souhaiterions voir les terres de la Ferme Moore intégrées au parc de la Gatineau.
Illumination du sentier du versant Meech à Camp Fortune pour le ski de soirée
Contexte :
Camp Fortune est un acteur incontournable des activités récréatives dans la région d’Ottawa. Le site est situé à l’intérieur des limites du parc de la Gatineau. Les terrains qu’il occupe font partie intégrante du parc et sont loués de la CCN. Au cours des dernières années, la station de ski Camp Fortune a poursuivi son expansion, ajoutant des activités comme des tyroliennes et des montagnes russes alpines, ce qui a accru la pression sur les habitats naturels environnants. Le 11 août, elle a reçu l’approbation pour illuminer les pistes du versant Meech afin de permettre le ski de soirée. Cela implique l’installation de lumières DEL le long de leurs plus longues pistes.
Déclaration de position :
Dans le cadre de notre campagne pour protéger le parc de la Gatineau, la SNAP-VO travaille activement pour garantir que cet espace vert bien-aimé soit protégé par une législation bénéfique autant pour la nature que pour les citoyens. La pollution lumineuse — qui nuit à la faune vivant dans le parc — est un enjeu que nous cherchons à aborder par de meilleures protections, notamment face à l’expansion continue des infrastructures dans le parc. Nous nous opposons donc à l’utilisation accrue d’éclairage intense à la station de ski Camp Fortune, et souhaitons nous assurer qu’au minimum, les lumières soient éteintes rigoureusement chaque jour à la fermeture.