Que savez-vous à propos du cypripède tête-de-bélier? Série des espèces en péril
Les espèces en péril constituent des animaux et des plantes en danger de disparition de la nature canadienne à moins que nous agissions rapidement.
Nous explorons les cinq termes distincts employés par les autorités canadiennes afin de catégoriser les espèces en péril dans nos deux premiers numéros de cette série mensuelle, focalisant sur le cougar de l’Est et le loup algonquin.
Ce mois-ci nous découvrons le magnifique cypripède tête-de-bélier.
Autrement connue sous le nom scientifique Cypripedium arietinum, cette splendide orchidée peut être retrouvée dans le parc de la Gatineau.
Nous oeuvrons en vue d’assurer la protection du parc de la Gatineau et des 118 espèces rares ou menacées qui y ont élu domicile, y compris le cypripède tête-de-bélier, détenant le statut d’espèce rare selon les catégories d’espèces en péril.
À quoi ressemblent-ils?
Le devant de la fleur, aussi appelé labelle, se distingue par sa forme pointue et sa couleur blanche maculée de veinures rouges ou pourpres. Cette partie délicate de l’orchidée est renflée au coeur des trois pétales qui ornent la fleur. Des feuilles peuvent également parsemer le pédoncule ou le pied de la tige de la fleur.
Cette fleur vivace et rare peut atteindre une hauteur de 4 à 16 pouces.
Où les retrouve-t-on?
Le cypripède tête-de-bélier croît dans les forêts mixtes et de conifères, les tourbières et les marais. Il pousse à proximité de genévriers, de cèdres ou d’épinettes, sa floraison ayant lieu de mai à juin.
Cette orchidée se retrouve de l’ouest de la Saskatchewan, jusqu’en Nouvelle-Écosse. Aux États-Unis, elle peut être repérée au Wisconsin, au Minnesota, au Michigan et au Connecticut, état dans lequel elle est considérée comme une espèce extirpée.
Qu’est-ce qui menace la survie de cette orchidée?
La perte d’habitats causée par l’activité humaine, comme la coupe forestière ou la construction, constitue la principale menace à la survie du cypripède tête-de-bélier.
Cette plante est également très délicate et difficile à cultiver en ce qu’elle supporte rarement d’être relocalisée par voie de transplantation, soit d’un jardin à un habitat en pleine nature.
Que pouvons-nous faire?
Les espèces en péril, qu’elles soient des animaux ou des plantes, ont besoin d’espace afin de s’épanouir et une saine biodiversité est essentielle à l’efflorescence de nos communautés.
Le cypripède tête-de-bélier a élu domicile dans le parc de la Gatineau. Vous pouvez appuyer nos efforts à l’égard du parc et aider à protéger l’habitat naturel de cette orchidée.
Nous comprenons très bien la soif de l’aventure qui nous pousse à découvrir tous les recoins d’un parc, mais il s’avère important d’emprunter les sentiers délimités à un usage récréatif seulement. Ces orchidées peuvent être endommagées par les randonneurs, les chiens sans laisse, les véhicules et toutes autres perturbations du sol ou du milieu environnant.
La concurrence avec les plantes exotiques peut également constituer un risque pour le cypripède tête-de-bélier. Il s’avère donc important de choisir des plantes indigènes, de votre région, dans vos jardins afin d’éviter qu’elles ne représentent une menace à la survie de l’orchidée si elles se propagent dans son habitat.
Cet article de blogue fait partie de notre série mensuelle mettant en vedette les espèces en péril de la Vallée de l’Outaouais. Le mois prochain, nous discuterons de la situation de la paruline azurée, un petit oiseau chanteur.