La région du sud-ouest du Québec offre une des dernières opportunités de protéger de grands milieux naturels. Les bassins versants des rivières Dumoine, Noire et Coulonge sont parmi les derniers territoires à l’état sauvage dans le sud du Canada. Notre vision pour cette région de l’ouest du Québec se veut inspirante et audacieuse. Imaginez un réseau d’aires protégées autour de ces rivières, maintenant l’intégrité écologique du territoire et améliorant la connectivité entre la forêt boréale et la vallée de l’Outaouais. Grâce à son potentiel récréotouristique dans une perspective de développement durable, ce réseau permettrait la création d’emplois tout en générant des revenus pour la région.
MISE À JOUR du 12 mai 2021 : Nous avons inclus des mises à jour sur notre projet d’aire protégée Noire & Coulonge, en partenariat avec CREDDO. Pour en savoir plus sur l’avancement du projet, cliquez sur l’onglet “Protéger les rivières Noire et Coulonge” ci-dessus !
La SNAP-VO a le plaisir de vous annoncer que notre projet qui vise à la création d’une aire protégée de 115 000 hectares dans les bassins versants des rivières Noire et Coulonge sera financé, en partie, par le gouvernement fédéral grâce à l’initiative En route vers l’objectif 1 du Canada.
Ce financement va permettre à la SNAP-VO et au CREDDO (conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais), collaborateur du projet, de travailler afin de conserver et faire découvrir deux rivières majestueuses situées dans la nature sauvage et verdoyante de la MRC Pontiac.
Plus spécifiquement, nous voulons nous assurer que l’aire protégée préservera des zones écologiquement significatives, mais également favorisera le développement durable et la diversification économique de la région.
Dans l’aire protégée des rivières Noire et Coulonge, entre autres, la randonnée pédestre, la villégiature, le camping, la chasse, la pêche, le VTT et la motoneige seront permis. De plus, les visiteurs et résidents pourront s’adonner à la descente de rivière dans l’un des secrets les mieux gardés de l’Outaouais.
En plus de la contribution du gouvernement du Canada, ce projet est rendu possible grâce au soutien des fondations Schad, Consecon et Echo, d’Evolugen par Énergie Brookfield, de l’Université du Québec en Outaouais, d’Eco2Urb, du CREDDO et de la SNAP-VO.
En août 2018, le gouvernement du Québec a annoncé son intention de protéger 847 km² des bassins versants adjacents aux rivières Noire et Coulonge. Ce territoire voisin de la rivière Dumoine deviendrait ainsi une réserve de biodiversité projetée et permettrait de contribuer à la conservation d’écosystèmes terrestres. Pour plus d’informations, vous pouvez cliquer sur le lien suivant, afin de lire notre communiqué de presse.
Le gouvernement du Québec a annoncé la désignation de la réserve aquatique projetée de la Rivière-Dumoine en avril 2008. Selon la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, ce statut de protection provisoire est une étape dans le processus de création d’une aire protégée. Le statut permanent de protection envisagé est celui d’une réserve aquatique qui contribuerait à la conservation de ses milieux naturels et de sa biodiversité, permettant ainsi la pratique d’activités récréatives tout en interdisant l’exploitation minière, forestière et hydroélectrique. La superficie initiale de 1445 km² de l’aire protégée a donc été mise en réserve dans le but de protéger les écosystèmes aquatiques et riverains de la rivière.
En janvier 2013, la SNAP-VO s’est présentée devant le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour faire part de sa vision sur la conservation de la réserve aquatique projetée de la Rivière-Dumoine. L’audience s’est tenue dans le cadre d’une série de consultations publiques sur les aires protégées de la région de l’Abitibi-Témiscamingue du Québec. Nous avons recommandé l’agrandissement de l’aire protégée à 3160 km², soit les deux tiers de la superficie du bassin versant de la rivière, afin d’assurer la protection de la biodiversité de la région, d’améliorer la connectivité entre les aires protégées et de représenter une meilleure étendue des paysages de la province. (Vous pouvez consulter l’intégralité des documents que nous avons soumis au BAPE dans l’onglet ressources de notre site web).
Suite aux recommandations du BAPE, le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a proposé en 2016, un agrandissement du territoire portant la superficie totale de l’aire protégée à 1773 km².
COMMENT VOUS POUVEZ NOUS AIDER
Pour en apprendre davantage sur nos projets de conservation ou pour vous impliquer, vous pouvez communiquer avec Geneviève, notre Directrice en conservation au 819-778-3355 ou par courriel gleblanc@cpaws.org
Si vous voulez en savoir plus sur nos programmes éducatifs, vous pouvez communiquer avec Chloé, notre Directrice en éducation au 819-778-3355 ou par courriel ov-education@cpaws.org
Avez vous exploré les bassins versants des rivières Dumoine, Noire ou Coulonge dernièrement? Si vous avez des photos et que vous souhaitez les partager, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
RIVIÈRE DUMOINE
Description
La rivière Dumoine est située dans les MRC de La Vallée-de-l’Or, de Témiscamingue et de Pontiac dans les régions administratives de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais. La rivière coule sur environ 140 km à partir du lac Machin, vers son embouchure à l’ouest de Rapides-des-Joachims dans la rivière des Outaouais. La superficie de son bassin versant est de 4324.2 km² et le débit moyen de la rivière est de 51.9 m³/s. Elle est la seule rivière tributaire à la rivière des Outaouais sans aménagement hydroélectrique. Le territoire abrite un écosystème forestier exceptionnel de 0.46 km², la Forêt ancienne de la Rivière-Poussière, avec des pins blancs de 190 ans qui atteignent jusqu’à 38 m.
Histoire
Il y a plusieurs siècles, les familles ancestrales des communautés algonquines vivaient sur les rives du lac Dumoine. Traditionnellement, ces communautés utilisaient la rivière pour se déplacer et profitaient des ressources naturelles du territoire. C’est en 1730, que les colons Français ont établi le premier poste de traite sur les rives de la rivière, le Fort Du Moine. Ce poste était un point important pour le commerce des fourrures dans la vallée de l’Outaouais. Quant aux premiers camps de bûcherons et à l’industrie forestière, c’est au début du 19e siècle qu’ils se sont établis dans la région. C’est ce qui a mené à la célèbre méthode de transport du bois par les cours d’eau, la fameuse drave.
Archéologie
Plusieurs sites archéologiques ont été découverts sur les rives de la Dumoine dans le contexte d’un projet qui cherchait à prouver la présence des Algonquins bien avant la colonisation. Les chercheurs ont trouvé un site qui relève une présence humaine datant d’au moins 3000 ans.
Quelques faits intéressants
La Dumoine est une des dernières rivières sans barrage hydroélectrique au Québec.
Son territoire comporte la plus grande superficie de forêt boréale non fragmentée au sud du Québec.
La région est une destination réputée pour le canotage en milieu sauvage.
Le bassin versant de la rivière Dumoine est un corridor écologique d’importance continentale entre la réserve faunique La Vérendrye au nord, le lien Algonquin aux Adirondacks du sud et la chaîne de montagne des Appalaches à l’est.
La création de l’aire protégée de la réserve aquatique de la rivière Dumoine représente une opportunité de diversifier l’économie des régions rurales de l’ouest du Québec, qui souffrent encore des effets de l’effondrement de l’industrie forestière.
Statut de protection
Le statut de protection provisoire de la réserve aquatique projetée de la Rivière-Dumoine protège actuellement une partie de la rivière et de son bassin versant, soit 1773 km². Dans cette aire protégée mise en réserve, il y a présentement un moratoire sur les activités industrielles qui interdit l’exploitation minière, forestière et hydroélectrique. Il est toutefois possible de chasser, pêcher, camper, pratiquer les sports motorisés comme le VTT, la motoneige et les sports d’eau vive comme le canoë et le kayak.
Nos objectifs
L’opportunité de créer une aire protégée dans le bassin versant de la rivière Dumoine existe dans le cadre de la Stratégie québécoise des aires protégées. La SNAP-VO continue de travailler pour obtenir le statut permanent de la réserve aquatique de la Rivière-Dumoine, et pour partager son expertise dans le domaine de la conservation avec le gouvernement du Québec.
LES RIVIÈRES NOIRE ET COULONGE
Description
Les bassins versants des rivières Noire et Coulonge sont principalement situés dans la MRC de Pontiac et celle de la Vallée-de-la-Gatineau, dans la région administrative de l’Outaouais. Un faible pourcentage du bassin versant de la rivière Coulonge se retrouve aussi dans la MRC de la Vallée-de-l’Or, en Abitibi-Témiscamingue.
La rivière Noire coule en direction sud-est sur environ 238 km à partir du lac Saint-Pierre, vers son embouchure à la hauteur de la municipalité de Waltham au nord-ouest de Fort-Coulonge, dans la rivière des Outaouais. La superficie de son bassin versant est de 2647.6 km² et le débit moyen de la rivière est de 37.5 m³/s. Une centrale hydroélectrique de 11.65 MW est toujours active près de son embouchure. Le territoire abrite un écosystème forestier exceptionnel de 0.55 km², les Méandres-de-la-Rivière-Noire, située près du lac Saint-Patrice. Cette forêt est composée de frênes noirs, d’ormes d’Amérique et d’ormes purs.
La rivière Coulonge coule en direction sud sur environ 250 km à partir de plusieurs lacs, dont le lac au Barrage dans la réserve faunique de la Vérendrye, vers son embouchure dans la rivière des Outaouais à Fort-Coulonge. La superficie de son bassin versant est de 5228.6 km² et le débit moyen de la rivière est de 74.6 m³/s. Une centrale hydroélectrique de 17 MW est toujours active près de son embouchure. La rivière se transforme en une impressionnante chute d’eau de 48 m au nord de Fort-Coulonge, suivie d’une gorge de 750 m.
Toponymie
L’origine du nom de la rivière Noire s’explique par la couleur très sombre de ses eaux, tandis que celui de la rivière Coulonge vient de la famille d’Ailleboust de Coulonge. Ailleboust et ses enfants ont utilisé la rivière pendant plus d’un siècle pour le commerce des fourrures.
Importance écologique
Les bassins versants des rivières Noire et Coulonges offrent un corridor écologique entre la forêt boréale et la rivière des Outaouais, qui permet le déplacement des espèces entre les espaces naturels. Cette connection est particulièrement importante pour permettre aux espèces de migrer vers le nord, afin de pouvoir s’adapter aux changements climatiques. La conservation de la biodiversité est un enjeu important, puisque de nombreuses espèces fauniques et floristiques menacées ou vulnérables sont présentes sur le territoire des rivières. On a notamment signalé la présence d’érables noirs, micocouliers, chênes bicolores, ormes de Thomas, pins durs, poireaux sauvages, asters tentaculaires et saules d’Amérique. D’autres espèces vulnérables ont été trouvées dans la région, comme la tortue peinte, la tortue serpentine et la tortue des bois. C’est également un habitat possible pour le loup de l’Est, une autre espèce préoccupante.
Statut de protection
Il existe actuellement un moratoire sur les activités industrielles et le gouvernement provincial s’oriente vers la création d’une réserve de biodiversité projetée, une aire protégée provisoire.
Projet de création d’une nouvelle aire protégée dans le Pontiac
L’Outaouais se mobilise pour atteindre 17 % : planification en vue de la création d’une aire protégée dans les bassins hydrographiques des rivières Noire et Coulonge
Depuis octobre 2019, la SNAP section de la Vallée de l’Outaouais et le CREDDO réalisent des activités de planification pour la création d’une aire protégée de 115 000 hectares dans les bassins hydrographiques des rivières Noire et Coulonge (MRC de Pontiac) dans le cadre d’une démarche du gouvernement du Québec. Cette proposition augmenterait d’un peu plus de 3 % la superficie de territoire protégé en Outaouais.
Les retombées attendues :
Au-delà de la protection du caractère sauvage et verdoyant du Pontiac, ce projet contribuera à la diversification économique de la région en permettant, notamment, le développement du secteur récréotouristique dans les bassins versants des rivières Noire et Coulonge. Ce secteur de l’Outaouais, moins connu du grand public, est particulièrement favorable à de la descente en rivière dans un décor marqué par la beauté de ses paysages distinctifs. Il est aussi idéal pour des activités comme la chasse, la pêche et la villégiature.
L’Outaouais peut aller plus loin
Ce projet a pour objectif principal de réaliser des activités de planification dans le cadre d’une démarche de création par le gouvernement du Québec d’une aire protégée.
L’aire protégée proposée par le CREDDO et la SNAP-VO dans le cadre du présent projet obtiendrait un statut légal permanent et viserait un territoire de plus de 115 000 hectares dans les bassins hydrographiques des rivières Noire et Coulonge.
Dans un second temps, d’autres objectifs additionnels sont espérés:
Maintien des services écosystémiques
Augmentation de la connectivité écologique
Réconciliation avec les communautés autochtones
Favoriser l’adaptation aux changements climatiques
Favoriser le développement éco-récréotouristique
Accroître la protection des milieux humides et hydriques du territoire régional
Participez à notre sondage :
Avis aux acteurs du secteur récréotouristique, aux municipalités et organismes de développement économique du Pontiac!
Montrez-nous votre intérêt pour participer à ce projet d’aire protégée en répondant à ce bref questionnaire que nous avons préparé pour vous. Cliquez ici pour participer !
Vous souhaitez devenir bénévole? Vous avez des idées à nous partager ou une question à nous poser ?
En plus de la contribution du gouvernement du Canada, ce projet est rendu possible grâce au soutien de plusieurs partenaires. Nous les remercions chaleureusement.
Le projet de conservation des bassins versants des rivières Noire et Coulonge vise à protéger un territoire de 1150 km² dans la région de l’Outaouais, dans le sud-ouest du Québec, d’ici 2023. Cette région possède des milieux naturels qui figurent parmi les moins altérés du sud du Québec et offre une rare occasion de protéger des écosystèmes sous-représentés et de relier les aires protégées du sud aux forêts boréales du nord.
Au cours des prochaines années, l’intensification des activités industrielles telles que l’exploitation forestière, minière, de même que le développement énergétique, devrait mettre à rude épreuve les derniers refuges de biodiversité des bassins versants de la rivière des Outaouais.
Description du projet
L’Outaouais peut soutenir un réseau d’aires protégées bien connectées, tout en favorisant le développement social et économique des communautés autochtones, des industries et des citoyens de la région. La SNAP-VO travaillera avec les Algonquins, les ONG, les experts et les gouvernements, afin d’augmenter de 1150 km² les aires protégées du sud-ouest du Québec grâce à la conservation des rivières Noire et Coulonge et de leur bassin versant. Notre projet facilitera la gestion durable de la forêt publique du Québec et la protection des forêts anciennes rares et des espèces en péril, comme la truite mouchetée et la tortue des bois.
Plus récentes réalisations
Dans le cadre de ce projet, nous avons déjà commencé à coordonner les efforts avec les différentes parties prenantes pour les mobiliser sur le projet d’aire protégée. Nous avons collaboré avec des élus politiques, des agences gouvernementales, l’industrie forestière, les MRC, les municipalités, l’UQO et d’autres organismes environnementaux, incluant le CREDDO.
Nous avons aussi coopéré avec la communauté algonquine de Kitigan Zibi et entamé des démarches pour recevoir une formation approuvée par le gouvernement du Québec sur les milieux humides, les vieilles forêts et l’identification des espèces en péril.
Par la suite, nous allons recueillir des données terrain avec des représentants de la communauté Kitigan Zibi sur les habitats et les écosystèmes qui entourent les rivières. Ces données serviront à définir les habitats prioritaires à protéger pour optimiser la conservation. De plus, elles seront présentées à la population lors des activités de consultation publique.
Nos objectifs
Nous voulons rattraper le retard de l’Outaouais en matière d’aires protégées et contribuer à atteindre les objectifs de conservation des gouvernements du Québec et du Canada, dans le but d’atteindre la cible de 17% d’aires protégées en milieux terrestres et 10% en milieu aquatique, d’ici la fin de 2020. Le pourcentage de la superficie d’aires protégées en Outaouais est présentement de 6.62%.
Le Québec s’est engagé à respecter les objectifs internationaux de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies, dont l’objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources naturelles.
Aidez-nous à protéger les dernières rivières sauvages de l’Outaouais en devenant partenaire du Fonds des trois rivières dès aujourd’hui en faisant une contribution financière.
La Section Vallée de l’Outaouais de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP-VO) s’est engagée à préserver la nature afin que les espèces qui en dépendent peuvent continuer à y vivre et que ces espaces demeurent dans un état naturel et intact afin que les générations futures puissent en bénéficier.
Pendant plus que dix ans, la SNAP-VO travaille à protéger les bassins hydrographiques des rivières Dumoine, Noire et Coulonge contre l’exploitation industrielle. Ces territoires comptent parmi les derniers grands massifs de forêts intacts dans le sud du Québec offrant des habitats riches et variés – allant de lacs et rivières purs à des forêts anciennes. Nous envisageons un avenir pour cette région, dotée d’un réseau d’aires protégées interconnectées et ancrées par ces trois rivières et leurs bassins hydrographiques. Ces aires protégées, en plus de protéger la richesse propre à chaque rivière, feront aussi le pont entre les forêts de la vallée de l’Outaouais, y compris le parc provincial Algonquin et la forêt boréale vers le nord, tout en créant des emplois et en apportant de l’investissement à la région du Pontiac.
Nous avons déjà obtenu une protection pour presque 1800 km² du bassin hydrographique de la rivière Dumoine – soit presque la moitié de sa superficie – et l’une des plus grandes nouvelles aires protégées dans le sud du Québec. Quant aux rivières Noire et Coulonge, nous nous approchons d’un statut de protection intérimaire, mais il nous reste encore du travail à faire et avec votre soutien nous pouvons y arriver!
Au printemps 2019, la SNAP-VO lança le Fonds des trois rivières, un nouveau fond en appui à la protection et la mise en valeur des rivières Dumoine, Noire et Coulonge. Ce fonds est bien plus en effet, il s’agit d’un partenariat entre les compagnies, organismes et leurs partisans et clients dans lequel on se concerte dans le but d’identifier des projets de conservation et de mise en valeur ayant un bénéfice tant pour la conservation que pour les usagers de ces rivières. En effet, environ 50% des revenus du fonds seront affectés à des projets tangibles et structurants sur le territoire, y compris la réfection de sites de camping, des inventaires scientifiques et la planification de sentiers.
Pour en apprendre davantage au sujet du Fonds des trois rivières et comment vous pouvez participer, veuillez-vous adresser à Sabrina Howe, Coordonnatrice au développement au 819-778-3355 ou par courriel : showe@cpaws.org.
Restauration du sentier pédestre de la rivière Dumoine
LA SNAP de la Vallée de l’Outaouais est fière d’appuyer les Amis de la rivière Dumoine et la Zec Dumoine dans la restauration du sentier pédestre historique longeant la rive ouest de la rivière Dumoine. Une fois complètement restauré, ce sentier de 32 km guidera les randonneurs de Grande Chute, au nord, à la rivière des Outaouais, au sud, par voie de sentiers de portage qui sont en usage depuis des milliers d’années et en empruntant d’anciens tronçons d’une route carrossable développée dans le milieu du 19e siècle, utilisée à l’époque afin d’approvisionner les chantiers forestiers longeant la rivière. Notre mission va au-delà de la simple protection des paysages naturels comme ceux de la rivière Dumoine, mais promeut également le rapprochement des gens avec la nature grâce à des programmes éducatifs et en appuyant des initiatives favorisant l’accès aux aires naturelles, lorsque jugé approprié.
En 2019, les bénévoles de la SNAP-VO ont, en premier lieu, terminé la restauration d’un tronçon d’un kilomètre d’un sentier allant du sud, au pied de Grande Chute, jusqu’au lac Robinson. Ceci comportait la déviation du sentier d’origine afin d’éviter des zones problématiques et, en 2020, dans la cadre du Programme de gardiens de la faune canadienne, une équipe de jeunes ont construit une passerelle au-dessus d’un petit ruisseau. En outre, toujours en 2020, grâce à une subvention de la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement, nous sommes parvenus à installer une série de 15 panneaux éducatifs le long du tronçon d’un kilomètre du sentier afin d’initier les randonneurs à l’histoire naturelle du bassin versant de la Dumoine.
En 2020, nos bénévoles ont travaillé en étroite collaboration avec les Amis de la rivière Dumoine afin d’explorer un tronçon supplémentaire du sentier allant du lac Robinson, au sud, jusqu’aux rapides Pin Rouge. Nous avons réussi à identifier un trajet approprié qui suit une route forestière et qui se dirige ensuite vers une forêt mixte mature pour enfin aboutir au sentier de portage historique des rapides Pin Rouge. À partir de là, le sentier nous conduit vers le sud par voie du portage et longeant le sommet d’un esker sur environ un kilomètre. Combinée au travail accompli en 2019, le sentier s’étend maintenant sur environ 10 km, du haut de Grande Chute jusqu’au bas des rapides Pin Rouge.
Alors que nous travaillions au nord, les autres bénévoles s’affairaient à dégager le sentier au sud et il existe maintenant un tronçon de sentier ouvert au point de confluence des rivières Dumoine et de l’Outaouais, menant vers une autre série de rapides spectaculaire, Chute Ryan. Au cours des prochaines années, nous allons nous efforcer de relier les deux tronçons et d’établir un point de traversée de la rivière Fildegrand, un affluent occidental principal de la rivière Dumoine.
Impliquez-vous !
Si vous désirez nous aider à accomplir ce projet, veuillez nous contacter à ov-outreach@cpaws.org. Nous anticipons organiser les activités de nos abeilles durant l’été et l’automne de 2021. La tenue de tous les événements de la SNAP-VO, incluant les occasions de bénévolat, dépendra de la situation entourant la COVID-19 et nous nous réservons le droit d’annuler ou de reporter les événements si le risque est jugé inacceptable.
Vous pouvez également appuyer le projet en faisant un don de votre choix. Afin d’en apprendre davantage ou pour faire un don, veuille contacter Sabrina Howe à showe@cpaws.org.
Nous aimerions remercier nos commanditaires :
Fondation de la faune du Québec
Fondation Hydro-Québec pour l’environnement
Unité régionale de loisir et de sport de l’Outaouais
Hobin Architecture
Zec Dumoine
Club de chasse et pêche de la rivière Dumoine
Amis de la rivière Dumoine
Atelier des Artistes de la rivière Dumoine
Du 30 juillet au 6 aout, 2024
Rapides de Richard – Rivière Dumoine
(Réserve aquatique projetée de la Rivière-Dumoine)
‘Je n’imagine rien de plus varié, riche, et beau que la terre ; sa beauté glorieuse est dans le monde naturel. Je veux m’en imprégner, le comprendre…et mettre le tout ensemble en le manifestant dans ma peinture.’ –Robert Bateman
Rejoignez la SNAP Vallée de l’Outaouais, le long de la Rivière Dumoine – dernière rivière sauvage de notre région, ou plongez dans la nature, vous serez libre d’explorer, découvrir, et créer!
L’Atelier Artistique de la Rivière Dumoine, est une retraite annuelle pour artistes, soutenant la protection en cours de la Rivière Dumoine et de ses rivières sœurs, la Noire et la Coulonge, aussi connues sous le nom les Trois Rivières.
Chaque année pendant une semaine au début du mois d’août, 15 à 20 artistes représentant une variété d’expression artistique, se retrouvent au bassin versant de la région du lac Robinson-Grande Chute, pour étudier la préservation, participer à la gérance environnementale, et s’inspirer de la nature de la région pour créer de l’art qui soutient le travail de SNAP-VO, et aider à sensibiliser sur l’importance des parcs et lieux protégés pendant la double crise de la perte de biodiversité et du changement climatique.
Les artistes sélectionnés pour cet Atelier seront en phase avec leur carrière et leur travail -en tous les médias- y compris le dessin, la peinture (huile, acrylique, et aquarelle), la photographie, la sculpture, la poterie, le tissage et les arts du tissu, l’art dramatique, la musique, le film, les vidéos, les nouveaux médias, les installions, l’écriture -fiction et non fiction et la poésie. Tous sont invités à postuler!
« Il s’agit d’un événement unique qui permet à la section de la SNPC-VO de faire connaître la rivière Dumoine à de multiples collectivités, certaines qui n’auraient autrement pas la chance de découvrir la région, tout en amassant des fonds et en conscientisant la population. »
– John McDonnell, directeur général, SNAP-VO.
Comment ça fonctionne?
Les artistes participants seront d’accord pour faire don à SNAP-VO d’une œuvre d’art terminée et prête à être exposée ou vendue aux enchères au bénéfice de la Fondation Trois Rivières de l’organisation. Nous exigeons que chaque participant devienne des ambassadeurs / ambassadrices informels de la SNAP et la Fondation Trois Rivières, en affichant sur leur compte de médias sociaux les détails de nos initiatives à leur clientèle et adeptes. Nous demandons que chaque participant contribue 150,00$ -200.00$ pour garantir le coût de l’alimentation et l’approvisionnement.
SNAP-VO s’occupe de la plupart de la logistique de l’Atelier. Nous obtenons le campement pour le groupe et coordonnons le transport entre la ville de Rapides-des-Joachims (Swisha) au terrain de camping, aller-retour. Tout participant sera en camping sous la tente avec services limités- il n’y aura ni eau courante ni douche, ni électricité, ni service cellulaire/internet. Vous serez plongé(e) dans la nature ! Les bénévoles SNAP s’occupent entièrement des repas, et organisent des excursions telles que des randonnées et balades en canoë à des points d’intérêt le long de la rivière. Vous pourriez nous aider à restaurer un sentier de randonnée, participer à des décontaminations et à récupérer des données sur les plantes et les sentiers du coin pour soutenir nos buts de gérance environnementale.
À quoi ressemble une journée au Camp?
L’ Atelier a pour but d’offrir une opportunité de déconnecter de nos vies chargées et où les artistes peuvent se concentrer sur leur créativité. Il n’y a pas d’emploi du temps, vous êtes libre de gérer votre propre horaire, vous vous organisez avec les autres et vous créez à votre rythme. À la fin de la journée nous nous rejoignons autour du feu de bois pour partager nos expériences, socialiser et bien sûr partager notre art !
Comment puis-je postuler?
La date limite de candidature est actuellement fixée au 22 mai 2024. Les personnes sélectionnées devront respecter toutes les directives en matière de santé et de sécurité en vigueur au moment de la retraite.
Pour postuler veuillez répondre aux questions suivantes et envoyer par courriel votre demande à l’adresse ci-dessous. Nous confirmerons les candidats / candidates sélectionnés entre mi-juin et fin juin.
Racontez-nous votre contexte artistique, vos œuvres en cours, comment est-ce que votre art est relié à la nature tout en la respectant et la soignant. Précisément, comment est ce que votre méthode créative participe à développer une sensibilité a la nature tout en la respectant et la soigner, avec une compréhension du lien humain-nature.
Comment pensez-vous passez votre temps ici pour développer le processus de la connexion de l’art à travers la nature ?
Comment pensez-vous sensibiliser votre communauté et mieux faire connaitre SNAP Vallée de l’Outaouais, la Rivière Dumoine, et la gérance environnementale ? Comment deviendrez-vous ambassadeur/ ambassadrice de la Dumoine ? Quelles seraient vos exigences?
Détaillez comment vous allez produire votre art en nature d’une façon sécuritaire, écologique, et le tout sans perturber la région sauvage.
Quoi d’autre voudriez-vous partager sur vous et/ou votre art ?
Veuliez joindre trois exemplaires de vos Œuvres en document PDF (avec votre nom au fichier) ou liens de site internet.
Merci de fournir votre contact (nom, adresse, téléphone, courriel, site internet, et réseaux sociaux pertinents).
Veuillez confirmer que vous êtes capable de faire une contribution de 150,00$- 200.00$ pour soutenir (alimentation et provisions) de l’Atelier.
Veuillez limiter votre formulaire de candidature à deux ou trois pages.
Envoyez votre candidature, sous forme de document PDF, à la SNAP-OV à l’adresse ov-outreach@cpaws.org avant le 22 mai2024, en indiquant “DRAW 2024 Application” comme sujet.
Le processus de mise en candidature
Une commission composée de bénévoles et du personnel du SNAP ainsi que des anciens du AARD réviseront soigneusement chaque candidature pour sélectionner celles qui illustrent une diversité d’expression et une diversité médiatique, en tenant compte des diversités démographiques et régionales (artistes jeunes et / ou débutants ainsi que des artistes de régions différentes en tenant compte la priorité donnée aux artistes de la région Pontiac ou Témiscamingue du Québec).
Vous pouvez vous procurer une copie du livre des œuvres (en anglais seulement) réalisées en 2017 en commémoration de la première journée à la rivière Dumoine. Les fonds amassés soutiendront les efforts déployés en permanence pour protéger les rivières Dumoine, Noire et Coulonge.
Commentaires des participants
« La rivière Dumoine, force de la nature et muse pour la peinture en plein air, reflète la beauté du Canada sur toute la ligne – on arrive à n’y faire qu’un avec la nature, tel qu’il devrait l’être. »
-Phil Chadwick
« Mon coeur est à son comble lorsque je suis en nature. Shinrin yoku est le concept japonais pour la sylvothérapie, les « bains de forêt » – le renouveau spirituel qui est rendu possible en pleine nature. La rivière Dumoine réconforte mon âme; elle grogne avec ses rapides, puis médite avec son eau stagnante, serpente à travers des forêts calmes et nous réjouit avec ses plages de sable. Je me synchronise aux rythmes éternels de mère Nature; je me sens en paix avec moi-même. La journée de ressourcement artistique me permet d’explorer la profondeur de mes sentiments nés de cette magie et du mystère de ce bassin précieux. »
-Katharine Fletcher
« Cette expérience est à jamais gravée dans ma mémoire. J’adore y retourner, quelle que soit la saison; ça ravive en moi la pensée que tout est possible. C’est ce qui me permet de passer outre les moments de paralysie créative. Le fait d’explorer la nature à l’état sauvage m’a procuré une énergie réellement particulière. »
-Tina Michaud
Nous tenons à souligner la générosité de nos commanditaires :
La science de l’écologie a considérablement évolué depuis 50 ans. Comme nous le savons aujourd’hui, de grandes aires intouchées ne suffisent pas à assurer la survie à long terme des animaux et des plantes. Le maintien d’écosystèmes fonctionnels et d’une biodiversité en santé requiert un réseau d’aires protégées avantageusement reliées les unes avec les autres.
La SNAP-VO œuvre en étroite collaboration avec de nombreux organismes et intervenants afin d’identifier et de créer des corridors écologiques des deux côtés de la rivière des Outaouais. Nous tentons, entre autres, d’accroître la connectivité entre e parc de la Gatineau et les autres habitats de la région; et nous travaillons de concert avec Conservation de la nature Canada et d’autres groupes afin de créer un corridor reliant Plaisance, Oka et le parc national du Mont-Tremblant.
Qu’est-ce que la connectivité?
La connectivité constitue un principe fondateur en conservation de la nature. Sa protection et sa restauration s’avèrent critiques en ce qui a trait aux paysages fragmentés par les routes et les villes. Nous préservons la connectivité pour les animaux, en protégeant les corridors qui facilitent leurs déplacements entre différents habitats, et pour les plantes, en favorisant leur dispersion. Les corridors fauniques reliant les territoires jouent un rôle de premier plan à l’égard de la connectivité, laquelle est à son tour indispensable au maintien de la santé de la nature. Les espèces peuvent ainsi migrer d’un habitat à l’autre. La connectivité est préservée grâce à (1) la protection de grandes parcelles d’habitat et (2) au maintien des corridors et des réseaux entre ces parcelles qui assurent la dispersion des espèces à travers le paysage.
Quelle est son importance?
Les changements climatiques menacent la faune et la flore. Il est en fait estimé que les espèces sauvages du Québec migreront de 45 kilomètres en moyenne vers le nord par décennie. Ceci signifie que les corridors principaux à travers l’Amérique du Nord leur procurent une solution leur permettant de s’adapter aux changements climatiques, à l’échelle mondiale, en décalant leur aire de répartition. Les activités anthropogéniques peuvent affaiblir la connectivité : le routes, les fermes et les villes peuvent entrainer la fragmentation des territoires et, par extension, des habitats, menant à l’isolement des plantes et des animaux. À titre d’exemple, une autoroute ou un site industriel peuvent entraver la croissance d’une population d’arbres si leurs graines ne peuvent se disperser vers de nouveaux habitats. Lorsque les espèces sont en proie à l’isolement, elles ont de plus grandes chances de disparaître à l’échelle locale. Les grands mammifères, dont l’ours, l’orignal et le lynx, ont besoin d’un vaste territoire pour se nourrir, se reproduire et trouver refuge; autrement dit, pour survivre. L’orignal, ayant un territoire pouvant aller jusqu’à plus de 60 kilomètres carrés, pourrait disparaître si ses déplacements sont obstrués par la présence de routes et autres barrières. Les corridors fauniques jouent ainsi un rôle crucial en ce qu’ils s’opposent à l’isolement et réduisent les risques de claustration et de disparition pour la faune et la flore. Ils favorisent un environnement naturel en santé, les écosystèmes qu’il comporte préconisant, à leur tour, le bien-être de la population humaine et de l’économie. La nature offre également des services de grande valeur, comme ceux de récréation (pêche, chasse, observation d’oiseaux, navigation, etc.), et elle constitue une panacée face aux inondations et aux pluies torrentielles. Quant aux bénéfices psychologiques et physiques d’une promenade en plein air, ils parlent d’eux-mêmes.
Quel est le potentiel de connectivité dans la Vallée de l’Outaouais?
Depuis 50 ans, la SNAP-VO s’affaire à accroître et à améliorer les aires protégées de la Vallée de l’Outaouais. Depuis les cinq dernières décennies, notre vision a soutenu la protection de grands paysages intouchés afin de veiller au bien-être de la nature et des Canadiens.
La science de l’écologie a considérablement évolué depuis 50 ans. Comme nous le savons aujourd’hui, de grandes aires intouchées ne suffisent pas à assurer la survie à long terme des animaux et des plantes. Le maintien d’écosystèmes fonctionnels et d’une biodiversité en santé requiert un réseau d’aires protégées avantageusement reliées les unes avec les autres.
La SNAP-VO œuvre en étroite collaboration avec de nombreux organismes et intervenants afin d’identifier et de créer des corridors écologiques des deux côtés de la rivière des Outaouais.
Nous espérons également pouvoir forger des liens avec les diverses parties prenantes afin de développer une connectivité autour du parc de la Gatineau. En 2012, la CCN à des experts d’identifier et de caractériser les corridors écologiques adjacents au parc de la Gatineau. En utilisant ce document à titre de référence, nous souhaitons aider à établir et à restaurer les corridors fauniques afin d’accroître la résilience du parc de la Gatineau face aux changements climatiques, tout en lui permettant de maintenir son intégrité écologique.
Oka-Tremblant-Plaisance
La SNAP-VO s’associe à un groupe d’organismes environnementaux, y compris Conservation de la nature Canada, ainsi qu’à d’autres intervenants importants, qui souhaitent accroître la connectivité dans la région de l’Outaouais en créant un corridor reliant Plaisance, Oka et le parc national du Mont-Tremblant. Nous faisons donc appel à notre expertise en matière d’initiatives en conservation sur les terres publiques afin d’aider le groupe à atteindre son objectif.
Invitation à collaborer à d’autres projets
Si vous souhaitez nous informer de toute initiative relative à la création de corridors dans la Vallée de l’Outaouais, veuillez nous contacter. Nous sommes toujours à l’affût de nouveaux projets de connectivité.
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Pour de plus amples renseignements à propos de la connectivité pour la conservation, veuillez prendre connaissance de notre infographie ici. (en anglais)
Protéger et préserver la biodiversité de la Vallée de l’Outaouais en préconisant et en militant en faveur de l’intégrité écologique en ce qui a trait à la gestion des terres publiques; en travaillant de concert avec les autres groupes environnementaux locaux et régionaux; et, en collaborant avec les Premières Nations, les secteurs commerciaux et les gouvernements. Ceci est notre objectif. Les parcs et les aires protégées sont d’importantes ressources que nous pouvons utiliser afin de parvenir à cet objectif, puisqu’ils confèrent une protection environnementale pour la nature et la vie sauvage qui rétrécissent à vue d’œil.
Les aires protégées représentent les pierres angulaires de la protection de la vie sauvage et la SNAP-VO se concentre sur la création et la gestion des aires protégées. Nous sommes également soucieux du maintien de la connectivité naturelle et de la diversité de la faune et de la flore. Par conséquent, nous travaillons actuellement sur un projet qui assurerait la protection des rivières Noire et Coulonge, et de leurs bassins versants, et nous poursuivons nos efforts afin de faire du parc de la Gatineau un « vrai » parc. En outre, nous sommes impliqués auprès de la Corporation pour la gestion des berges de la rivière des Outaouais (CGBRO), un groupe responsable du PROJET visant à créer une réserve de biodiversité le long de la rivière des Outaouais.
Au cours de la dernière année, nous avons également présenté des commentaires relatifs à l’ébauche du plan directeur du parc de la Gatineau, à la version provisoire du plan directeur du parc national des Mille-Îles, et nous avons protesté contre le développement routier proposé, traversant la Ceinture de verdure.
Pourquoi les parcs et les aires protégées sont-ils importants?
Un mot au sujet des parcs et des aires protégées
Les aires protégées sont fondamentales en matière de conservation. Les parcs nationaux, provinciaux, territoriaux et autochtones du Canada, ainsi que les autres aires protégées, conservent notre biodiversité, purifient l’air, filtrent l’eau, et nous fournissent de la nourriture et des remèdes traditionnels. Ils nous protègent des effets des inondations, de la sécheresse et nous offrent d’incroyables possibilités de loisirs en plein air.
Pourquoi sont-ils si importants?
Conservation de la biodiversité: Les parcs et les aires protégées jouent un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité mondiale et le ralentissement de l’extinction des espèces. Partout dans le monde, ces espaces protègent l’habitat de la faune et permettent aux espèces de se nourrir, d’élever leur progéniture et de vivre dans des milieux avec un minimum d’interférence humaine. Le Canada a signé la Convention sur la diversité biologique de l’Organisation des Nations Unies en 1992, reconnaissant ainsi l’importance de la conservation de la biodiversité.
Amélioration de la santé: Les parcs et les aires protégées nous offrent des occasions privilégiées d’explorer et d’en apprendre davantage sur la nature. Près de 90% des Canadiens sont des amateurs d’activités en milieux naturels, ce qui est formidable parce que la nature contribue à notre santé. Le contact avec la nature a été associé à une réduction de l’anxiété et du stress, des séjours plus courts à l’hôpital, une fréquence cardiaque plus basse, une attention accrue et une amélioration de l’humeur.
Diversification de l’économie: Les parcs et les aires protégées contribuent à diversifier l’économie par les ressources provenant de l’industrie écotouristique, génèrent des taxes et des impôts pour les gouvernements et créent des emplois pour les communautés locales.
Services écosystémiques: Les milieux naturels offrent une multitude d’avantages environnementaux, dont la purification de l’air, la filtration de l’eau, le captage et stockage du carbone, l’atténuation des effets des inondations, des sécheresses et des changements climatiques.
Quels sont les différents types d’aires protégées?
Selon le système de classification des aires protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les catégories sont les suivantes:
Catégorie Ia – Réserve naturelle intégrale: La catégorie Ia contient des aires protégées qui sont mises en réserve pour protéger la biodiversité et aussi, éventuellement, des caractéristiques géologiques/ géomorphologiques, où les visites, l’utilisation et les impacts humains sont strictement contrôlés et limités pour garantir la protection des valeurs de conservation. Ces aires protégées peuvent servir d’aires de référence indispensables pour la recherche scientifique et la surveillance continue.
Catégorie Ib – Zone de nature sauvage: Les aires protégées de la catégorie Ib sont généralement de vastes aires intactes ou légèrement modifiées, qui ont conservé leur caractère et leur influence naturels, sans habitations humaines permanentes ou significatives, qui sont protégées et gérées aux fins de préserver leur état naturel.
Catégorie II – Parc national: Les aires protégées de la catégorie II sont de vastes aires naturelles ou quasi naturelles mises en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle, ainsi que les espèces et les caractéristiques des écosystèmes de la région, qui fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans le respect de l’environnement et de la culture des communautés locales.
Catégorie III – Monument ou élément naturel: Les aires protégées de la catégorie III sont mises en réserve pour protéger un monument naturel spécifique, qui peut être un élément topographique, une montagne ou une caverne sous-marine, une caractéristique géologique telle qu’une grotte ou même un élément vivant comme un îlot boisé ancien. Ce sont généralement des aires protégées assez petites et elles ont souvent beaucoup d’importance pour les visiteurs.
Catégorie IV – Aire de gestion des habitats ou des espèces: Les aires protégées de la catégorie IV visent à protéger des espèces ou des habitats particuliers, et leur gestion reflète cette priorité. De nombreuses aires protégées de la catégorie IV ont besoin d’interventions régulières et actives pour répondre aux exigences d’espèces particulières ou pour maintenir des habitats, mais cela n’est pas une exigence de la catégorie.
Catégorie V – Paysage terrestre ou marin protégé: Une aire protégée où l’interaction des hommes et de la nature a produit, au fil du temps, une aire qui possède un caractère distinct, avec des valeurs écologiques, biologiques, culturelles et panoramiques considérables, et où la sauvegarde de l’intégrité de cette interaction est vitale pour protéger et maintenir l’aire, la conservation de la nature associée ainsi que d’autres valeurs.
Catégorie VI – Aire protégée avec utilisation durable des ressources naturelles: Les aires protégées de la catégorie VI préservent des écosystèmes et des habitats, ainsi que les valeurs culturelles et les systèmes de gestion des ressources naturelles traditionnelles qui y sont associés. Elles sont généralement vastes, et la plus grande partie de leur superficie présente des conditions naturelles ; une certaine proportion y est soumise à une gestion durable des ressources naturelles ; et une utilisation modérée des ressources naturelles, non industrielle et compatible avec la conservation de la nature, y est considérée comme l’un des objectifs principaux de l’aire.
L’acronyme AMCEZ (Autres mesures de conservation efficaces par zone) signifie:
«Une zone géographiquement délimitée, autre qu’une aire protégée, qui est réglementée et gérée de façon à obtenir des résultats positifs et durables à long terme pour la conservation «in situ» de la diversité biologique, y compris des fonctions et services écosystémiques connexes et, le cas échéant, des valeurs culturelles, spirituelles, socioéconomiques et d’autres valeurs pertinentes localement.»
Cette définition, ainsi que les orientations des critères d’identification, fournissent les lignes directrices pour la reconnaissance et l’établissement de ces zones qui sont administrées de manière à atteindre une série d’objectifs.
Selon la Commission mondiale des aires protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature, les AMCEZs sont divisées en trois grandes catégories:
Les zones qui ont des objectifs de conservation primaires, comme par exemple, un territoire gouverné par des peuples autochtones qui souhaitent que leur territoire soit reconnu comme une AMCEZ plutôt qu’une aire protégée;
Les zones qui ont des objectifs de conservation secondaires, tels que les bassins versants administrés principalement pour les ressources en eau ayant des objectifs de conservation secondaires;
Les zones administrées pour d’autres objectifs, gérées de manière à assurer une conservation efficace (conservation auxiliaire), comme par exemple les terres et eaux militaires où l’accès restreint a permis une protection efficace des habitats et espèces.
Pourquoi est-il important d’avoir un réseau avec différents types d’aires protégées ?
Les différentes aires protégées, les parcs nationaux, les réserves naturelles intégrales, les zones de nature sauvage et les aires de conservation autochtone sont les piliers de la conservation de la biodiversité, et contribuent ainsi à la subsistance de populations locales. Les aires protégées sont au coeur des efforts de conservation de la nature pour assurer les services écosystémiques qu’elle nous procurent comme par exemple l’approvisionnement en eau potable, nourriture, remèdes et protection contre les catastrophes naturelles. Le rôle de la nature en adaptation et en atténuation des changements climatiques est de plus en plus reconnu. On estime que le réseau mondial d’aires protégées stock au moins 15% du carbone.
Menaces et défis pour les aires protégées
Au Canada, les aires protégées sont confrontées à de nombreux défis. Leur superficie est relativement faible et elles ne sont généralement pas connectées les unes aux autres, ce qui rend difficile les déplacements de la faune entre les habitats. Particulièrement dans le sud du Canada, où les aires protégées sont des îlots de nature entourés de centres urbains ou de terres aménagées, cette situation empêche les espèces de se disperser normalement.
Par ailleurs, les aires protégées sont menacées par les impacts des activités industrielles, tel que la régulation des cours d’eau, la fragmentation des habitats et la contamination des sols, de l’air et de l’eau.
Les aires protégées sont également affectées par l’activité humaine. Alors qu’un équilibre entre les activités récréatives et la conservation de la nature existe dans un bon nombre d’aires protégées, certaines sont fortement affectées par les pressions exercées pour le développement commercial, les utilisations récréatives abusives et les conflits avec la faune.
La SNAP-VO travaille en collaboration avec les industries, les gouvernements, ainsi que les communautés locales et autochtones, afin de trouver des solutions à ces menaces et défis.
La Dumoine, la Noire et la Coulonge
Le sud-ouest du Québec présente quelques-unes des dernières occasions de protéger de grands paysages intouchés par l’humain. Les rivières Dumoine, Noire et Coulonge sont parmi les derniers bassins versants naturels du sud du Canada. Notre vision pour cette région consiste ne un réseau d’aires protégées atour des bassins versants de la Dumoine, la Noire et la Coulonge, afin de préserver la biodiversité.
Un fait un peu moins connu à propos du parc de la Gatineau est qu’il n’est pas protégé légalement! À l’opposé des autres parcs nationaux et provinciaux du Canada, les limites géographiques du parc ne sont pas encadrées légalement. De surcroît, le maintien de son intégrité écologique ne fait pas partie du mandat de la Commission de la capitale nationale, laquelle est responsable de la gestion du parc. La SNAP-VO travaille depuis plus de 50 ans à ce que le parc soit protégé, et nous faisons toujours tout ce que nous pouvons afin d’en «faire un vrai parc.»
La Ceinture de verdure est l’un des endroits ayant la plus grande diversité écologique de l’est de l’Ontario. Elle abrite des centaines d’espèces de plantes, d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens. De plus, elle recèle des aires naturelles fascinantes, comme le ruisseau de Green, le marécage Rocailleux, la baie Shirleys, et des caractéristiques uniques comme celle décrivant les dunes de sable et la Mer Bleue, une tourbière vieille de 7700 ans.
Le parc national des Mille-Îles
Le parc national des Mille-Îles est situé dans un endroit stratégique au cœur de l’arche de Frontenac, reliant les parcs Adirondack et Algonquin; est caractérisé par une richesse en biodiversité; et comprend des populations d’espèces en péril. Il favorise également l’établissement d’une connexion entre les gens et la nature. De ce fait, la SNAP-VO a décidé d’utiliser ses connaissances à propos des aires protégées afin d’offrir des conseils et émettre quelques recommandations quant à la version provisoire du plan directeur du parc national des Mille-Îles.
Ceinture de verdure : oui à la protection, non au développement
La Ceinture de verdure de la capitale nationale est composée de 20 000 hectares d’espaces verts, qui vont de fermes à des forêts en passant par des zones humides.
Elle a été créée pour protéger les terres rurales qui bordent Ottawa contre l’étalement urbain. Elle représente aujourd’hui la plus grande ceinture de verdure de propriété publique au monde, avec 14 950 hectares appartenant à la Commission de la capitale nationale (CCN). Les quelques 5 050 hectares restants appartiennent à d’autres ministères et organismes fédéraux.
Cependant, la Ville d’Ottawa ne considère pas la Ceinture de verdure comme étant suffisamment précieuse pour ses citoyens, notre faune et notre économie.
Les routes et la fragmentation, comme le projet de prolongement du Transitway jusqu’à Brian Coburn/Cumberland, menacent l’intégrité écologique de la Ceinture de verdure et les plus de 60 espèces en péril qui vivent à l’intérieur de ses frontières.
La surutilisation de certaines zones et la présence d’espèces envahissantes empêchent certaines plantes et animaux de s’épanouir.
Et un manque de financement et de ressources pour l’éducation, ainsi que pour l’application des mesures de conservation et la réalisation des travaux d’entretien, signifie que la CCN ne peut pas fournir une protection adéquate.
Nous devons rappeler au gouvernement de l’Ontario que la Ceinture de verdure a été créée pour les gens, et qu’on ne peut pas empiéter sur son territoire à des fins de développement urbain et de réalisation de profits.
Ensemble, nous pouvons protéger la Ceinture de verdure et ses paysages emblématiques pour les générations futures et pour les espèces en danger dont la survie en dépend.
Dites au gouvernement de l’Ontario de protéger l’emblématique Ceinture de verdure en un seul geste facile. Signez la pétition dès maintenant (en anglais seulement).
Une zone humide de 7 700 ans reconnue internationalement
Dans la Ceinture de verdure se trouve la Mer Bleue, la plus grande tourbière et aire naturelle de la région de la capitale et la deuxième plus grande tourbière du sud de l’Ontario.
Cette tourbière vieille de 7 700 ans ne représente pas seulement un habitat pour des plantes et des oiseaux rares dans la région : elle abrite également une faune que l’on trouve généralement dans les tourbières boréales du nord. À la Mer Bleue, vous pourrez observer des rats musqués, des visons, des lapins à queue blanche et des lièvres d’Amérique, des cerfs de Virginie, des orignaux, etc.
La Mer Bleue est également reconnue partout au Canada et à l’échelle internationale pour son rôle dans l’atténuation des changements climatiques dans le cadre des désignations suivantes :
Une zone humide d’importance internationale en vertu de la Convention de Ramsar sur les zones humides;
Une zone humide d’importance provinciale;
Une zone d’intérêt naturel et scientifique d’importance provinciale pour les sciences de la vie et de la terre.
La Mer Bleue vous offre une occasion unique de découvrir un paysage boréal nordique à quelques minutes du centre-ville d’Ottawa.
Nous avons besoin de la Ceinture de verdure pour nourrir nos familles
L’approvisionnement alimentaire dans le monde entier est confronté à un défi imminent.
L’augmentation de la population mondiale s’accompagne d’une augmentation des besoins alimentaires de nos collectivités. Au cours des 30 prochaines années, les experts prévoient qu’il faudra augmenter la production d’aliments d’au moins 70 %.
La Ceinture de verdure peut contribuer à réduire l’insécurité alimentaire dans la vallée de l’Outaouais.
Environ 5 000 hectares de la Ceinture de verdure sont loués à des agriculteurs. La pratique de l’agriculture durable dans un milieu quasi urbain signifie que ces fermes peuvent jouer un rôle essentiel pour nourrir nos familles.
Avec près de 1,5 million de personnes vivant dans la vallée de l’Outaouais, la Ceinture de verdure peut atténuer l’insécurité alimentaire grâce à son secteur agricole dynamique.
Vous pouvez obliger le gouvernement à tenir sa promesse de protéger 30 % de nos terres et de nos eaux d’ici 2030
D’éminents scientifiques ont déjà prouvé que nous devons conserver 50 % de nos espaces sauvages pour atténuer les changements climatiques et la perte irréversible de la biodiversité.
La Ceinture de verdure est une plaque tournante de la recherche sur les changements climatiques.
Depuis la création de la station de recherche Mer Bleue en 2006 par l’Université Carleton, l’Université Concordia, l’Université McGill et d’autres, plus de 120 articles ont été publiés sur le rôle crucial que joue la tourbière dans la lutte contre les changements climatiques.
La présence d’une tourbière rare si près d’un centre urbain est sans précédent. La tourbière sert de modèle pour l’utilisation de la couverture terrestre d’environ 30 % des tourbières au Canada afin de contribuer à l’atténuation des changements climatiques.
La Ceinture de verdure contribue à notre économie locale
Cet écosystème unique contribue au respect des engagements du gouvernement fédéral dans le cadre des objectifs d’Aichi et de la Convention de Ramsar.
En 2016, un rapport sur la valeur de l’écosystème naturel a montré que les zones humides de la Ceinture de verdure rapportent 59 000 $ par an et que ses zones forestières rapportent plus de 9 000 $ par an. Ces chiffres évolueront au même rythme que le coût social du carbone, et il est fort probable qu’ils augmenteront avec le temps.
Le tourisme est également un secteur d’activité économique essentiel pour la vallée de l’Outaouais. La Ceinture de verdure attire plus de 3 millions de visiteurs par an avec ses paysages emblématiques, notamment :
la Mer Bleue, la tourbière reconnue internationalement;
le marécage Rocailleux, avec ses 63 végétaux rares au niveau régional (dont 11 ne peuvent être trouvés que dans cette zone de la Ceinture de verdure);
la baie Shirleys, une zone d’ornithologie populaire et une voie de migration pour plus de 270 espèces d’oiseaux arctiques et boréaux du Canada, y compris le pygargue à tête blanche, une espèce menacée.
Vous pouvez protéger la Ceinture de verdure en un seul geste simple et rapide. Signez la pétition dès aujourd’hui (en anglais seulement).
Nous avons plus que jamais besoin d’avoir accès à la nature
En janvier 2022, le quart des adultes canadiens étaient aux prises avec une anxiété modérée à grave, en grande partie à cause de la pandémie de COVID-19. Plus de 22 % signalaient ressentir un sentiment de dépression, soit une augmentation de près de 4 % par rapport à l’été 2021.
Mais les adultes de nos collectivités ne sont pas les seuls à souffrir. L’Association canadienne pour la santé mentale estime qu’1 jeune sur 7 souffre d’un problème de santé mentale, l’anxiété étant le plus fréquent.
Il a été scientifiquement prouvé que le contact avec la nature atténue les sentiments d’anxiété, de dépression, de stress, etc.
En ces temps d’incertitude et de chaos, nos citoyens ont besoin d’un havre de paix sur lequel ils peuvent compter pour se ressourcer. La Ceinture de verdure peut faire partie de la solution, mais seulement si elle est protégée contre le développement.
La Ceinture de verdure de la capitale nationale lutte contre les changements climatiques, nourrit nos familles et sert de refuge aux membres de nos collectivités. Nous devons la protéger davantage pour qu’elle puisse prospérer pour les générations à venir.
Protégez la Ceinture de verdure dès maintenant en signant la pétition (en anglais seulement).
–Le sentier Eagle’s Nest Lookout par Ottawa Valley Travel
Les hautes terres du Madawaska sont une autoroute de connectivité pour les espèces en péril
Les hautes terres du Madawaska constituent l’un des derniers espaces sauvages de l’est de l’Ontario. Elles sont situées entre le parc Algonquin et le parc des Adirondacks, sur le territoire ancestral des Algonquins Anishinaabeg. Les Hautes Terres du Madawaska constituent une voie de migration pour les espèces entre les deux parcs, offrant aux espèces en péril un passage sûr lors de leurs migrations.
On trouve des forêts anciennes et matures ainsi que des zones humides sur l’ensemble des hautes terres. Ces écosystèmes vulnérables abritent 42 espèces en péril, dont 12 espèces menacées telles que la tortue mouchetée, le martinet ramoneur et le ginseng américain.
Mais les Madawaska Highlands jouent également un rôle essentiel pour les communautés. Elles constituent un havre de paix pour les amateurs de plein air, qui peuvent y découvrir les merveilles de la nature tout au long de l’année en faisant du canoë, du kayak ou du camping. La rivière Madawaska est l’une des plus belles rivières récréatives du sud de l’Ontario et présente un attrait particulier pour les amateurs d’eaux vives. Les randonneurs peuvent également profiter des bienfaits des hautes terres du Madawaska à Eagle’s Nest et du sentier de la montagne Manitou, du sentier nordique du Madawaska et du sentier des hautes terres de Griffith. En hiver, les membres de la communauté peuvent toujours profiter des sentiers en faisant de la raquette ou du ski de fond.
Mais seulement 4,59 % des Hautes Terres du Madawaska sont protégées.
L’extraction des ressources et le développement menacent de détruire l’habitat dont dépendent tant d’espèces en péril pour leur survie.
Les forêts matures et les zones humides qui s’étendent sur les hautes terres sont essentielles à l’action climatique, mais lorsqu’elles sont coupées, elles rejettent dans l’atmosphère le carbone qu’elles ont emmagasiné et d’autres gaz à effet de serre.
Ces deux menaces contribuent à la double crise de la biodiversité et du climat, privent les espèces menacées d’habitats sûrs et menacent de détruire une zone naturelle emblématique pour les générations futures.
Ensemble, nous pouvons protéger les Hautes Terres du Madawaska et contribuer à l’engagement du gouvernement du Canada de sauvegarder 30 % des terres et des océans du pays d’ici à 2030.
Nous nous battons pour la création d’une nouvelle aire protégée d’envergure dans la région, couvrant au moins 30 % des Hautes Terres du Madawaska. L’existence de plusieurs petites zones protégées dans la région offre une occasion unique de consolider et d’étendre ces zones dans le but éventuel d’avoir une grande zone protégée pour soutenir l’action climatique, l’atténuation des inondations, la prospérité des espèces en péril et le bien-être de nos communautés.
Les forêts intactes et les zones humides soutiennent l’action en faveur du climat
Les vastes forêts et zones humides des hautes terres du Madawaska constituent un puits de carbone essentiel dans la vallée de l’Outaouais, ce qui signifie qu’elles absorbent une quantité importante de carbone de l’atmosphère pour atténuer le changement climatique. Au cours des 40 dernières années, les forêts canadiennes ont absorbé environ un quart du carbone émis par les activités humaines. L’exploitation forestière et le développement dans les hautes terres du Madawaska risquent de réduire à néant les solutions climatiques naturelles que ce paysage emblématique apporte à nos communautés.
Les forêts et les zones humides intactes des hautes terres du Madawaska servent également à stocker les eaux de crue, ralentissant ainsi le ruissellement vers les lacs et les rivières et leur pollution.
De plus, lorsque ces forêts retiennent l’eau, elles protègent les communautés voisines et nos maisons des inondations.
La préservation des hautes terres du Madawaska est essentielle à l’action climatique, car les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents.
Les hautes terres du Madawaska offrent un passage sûr aux espèces en péril
Les hautes terres du Madawaska sont situées entre le parc Algonquin et le parc des Adirondacks, des régions que de nombreux animaux traversent pour migrer, se nourrir et tenter de s’adapter au changement climatique.
La protection d’une biodiversité aussi importante et de voies de connectivité permettant aux espèces de circuler et de s’adapter au changement climatique sera essentielle à leur survie à long terme.
De nombreuses espèces en péril vivent dans ces régions. Il est donc essentiel de protéger les Hautes Terres du Madawaska afin d’enrayer et d’inverser la perte de biodiversité tout en sauvegardant leurs voies de connectivité.
Les hautes terres du Madawaska fournissent des emplois à nos communautés
Les zones protégées créent des emplois et stimulent l’économie locale grâce à l’augmentation du tourisme d’aventure.
La protection des Madawaska Highlands garantit que les générations futures pourront profiter de ce magnifique paysage, que les gens pourront participer à des activités telles que la randonnée, le camping, le canoë et le kayak, et que les membres de la communauté pourront trouver un emploi pour subvenir aux besoins de leur famille.
La nature contribue à notre bien-être
Plus de 80 % des Canadiens vivent aujourd’hui dans des centres urbains, ce qui rend difficile l’accès à une nature intacte.
Et comme un Canadien sur cinq souffre d’un problème de santé mentale avant l’âge de 40 ans, il est essentiel de rapprocher les gens de la nature pour favoriser notre bien-être.
La protection des hautes terres du Madawaska est non seulement bénéfique pour les espèces, la biodiversité et l’action climatique, mais elle offre également à la vallée de l’Outaouais une nature accessible qui contribue à notre bien-être mental.
Consultez le plan d’utilisation des Hautes terres de la Madawaska (page 30) pour de plus amples détails : Rapport ZINS – le 12 avril 2019
Le parc de la Gatineau est l’un des plus grands parcs de la vallée de l’Outaouais, s’étendant sur plus de 361 km². Certaines parties du parc de la Gatineau sont accessibles depuis le centre-ville d’Ottawa-Gatineau et les visiteurs peuvent profiter d’activités récréatives inégalées tout au long de l’année sur plus de 200 km de sentiers de randonnée et de ski et 125 km de pistes cyclables.
Le parc de la Gatineau possède la plus grande diversité d’habitats de tous les parcs du Québec, tout en abritant le plus grand nombre d’espèces en voie de disparition.
Nous avons été fondés en 1970 dans le but précis de lutter pour la protection du parc de la Gatineau. Il y a plus de 50 ans, le plan d’aménagement de la Commission de la capitale nationale aurait créé une série de routes et d’hôtels au milieu du parc, détruisant ce refuge pour les espèces en voie de disparition et pour les gens.
Nous nous sommes battus pour faire du parc de la Gatineau un ” vrai parc ” en modifiant la Loi sur la capitale nationale afin d’accorder au parc les mêmes protections que celles accordées aux parcs nationaux du Canada.
Bien que le gouvernement commence à reconnaître l’importance de protéger ce paysage emblématique, le parc de la Gatineau a encore besoin de votre aide.
Les espèces en péril ont besoin d’une nature protégée pour se déplacer et prospérer
Le parc de la Gatineau se trouve dans la zone de transition entre la forêt boréale du Bouclier canadien, au nord, et la forêt tempérée de l’Est des basses terres du Saint-Laurent, au sud. Cela signifie que les espèces présentes dans l’une ou l’autre de ces zones ont élu domicile dans le parc de la Gatineau, ce qui donne lieu à un mélange unique d’animaux et de plantes que l’on ne retrouve nulle part ailleurs au Canada.
L’absence d’une stratégie globale d’utilisation des terres environnantes et d’une zone tampon entre le parc de la Gatineau et les développements adjacents est l’une des plus grandes menaces d’urbanisation et de développement qui pèsent sur le parc.
Cela signifie que lorsque le développement est autorisé juste à côté des limites du parc, les espèces évitent les bords extérieurs en raison de la fragmentation de l’habitat et de la présence humaine. Cela réduit la taille du parc en termes de valeur pour les espèces et oblige même les plus gros animaux, comme l’orignal, à pénétrer dans la banlieue de Gatineau, ce qui les met en danger, ainsi que les membres de la communauté.
L’urbanisation et le développement menacent de détruire cet habitat vital pour près de 90 espèces végétales et 60 espèces animales en voie de disparition, dont le petit blongios, le ginseng d’Amérique, l’une des plus grandes populations d’ail des bois du Québec, le rare papillon porte-queue du genévrier et d’autres espèces qui dépendent de cet habitat pour se nourrir, s’accoupler et survivre.
Le parc de la Gatineau abrite 27 % des plantes et des vertébrés du Canada et plus de 40 % de ceux du Québec et de l’Ontario. Ces espèces dépendent d’une biodiversité protégée pour survivre à long terme.
Le parc de la Gatineau est le deuxième parc le plus visité au Canada, accueillant plus de 2,6 millions de visiteurs par an.
Les visiteurs peuvent profiter de diverses possibilités récréatives, notamment 165 km de sentiers de randonnée, 90 km de pistes cyclables, 14 aires de pique-nique, six plages publiques, deux terrains de camping, et bien plus encore. En hiver, les visiteurs peuvent profiter de 200 km de pistes de ski de fond, de 25 km de pistes de raquettes, d’une station de ski alpin et d’un centre d’entraînement au biathlon.
Les visiteurs de ce paysage emblématique soutiennent l’économie de la vallée de l’Outaouais en générant des revenus touristiques pour les entreprises locales. Selon la Commission de la capitale nationale (CCN), les dépenses des visiteurs du parc de la Gatineau s’élèvent à plus de 180 millions de dollars par année. Plus de 70 % de ces dépenses sont consacrées aux restaurants, à l’équipement sportif et récréatif et au magasinage.
Les parcs périurbains sont essentiels à l’action climatique
Les solutions climatiques basées sur la nature sont des efforts pour gérer ou restaurer durablement les écosystèmes naturels afin de soutenir l’action climatique tout en bénéficiant au bien-être humain et à la biodiversité.
Les efforts visant à réduire les dommages causés par l’activité humaine, comme l’urbanisation et le développement de la construction dans le parc de la Gatineau et ses environs, peuvent également réduire la pression sur l’écosystème du parc et atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
Préserver la biodiversité du parc de la Gatineau, c’est disposer d’une forêt urbaine qui s’étend sur 361 km² et qui réduit les émissions de gaz à effet de serre :
La pollution : la pollution de l’air a un impact sur notre santé et les forêts urbaines permettent d’assainir l’air grâce à la séquestration du carbone, réduisant ainsi les polluants atmosphériques (un grand arbre peut même absorber jusqu’à 150 kg de dioxyde de carbone par an).
Risques d’inondation : les forêts urbaines absorbent l’excès d’eau, protégeant ainsi les communautés voisines en ralentissant le débordement des égouts et des systèmes de drainage.
La nature favorise notre bien-être mental et physique
L’accès à la nature sauvage favorise la santé mentale et physique.
Plus de 80 % des Canadiens vivent aujourd’hui dans des centres urbains, ce qui rend difficile l’accès à la nature. De plus, un Canadien sur cinq souffrira d’un problème de santé mentale avant l’âge de 40 ans, et un jeune sur sept sera aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Le fait de se connecter à la nature sauvage apporte un soutien :
Une santé mentale florissante : il est scientifiquement prouvé que le temps passé dans la nature réduit les sentiments de stress, d’anxiété et de dépression, d’où l’importance de protéger le parc de la Gatineau, qui est un pilier de la communauté de la vallée de l’Outaouais.
Égalité en matière de santé : les quartiers à faible revenu ont moins accès aux espaces verts, ce qui contribue à l’état de santé général. Une forêt urbaine intacte accessible depuis le centre-ville d’Ottawa-Gatineau peut contribuer à respirer un air plus pur et à réduire le niveau de stress.
Santé cardiaque d’une population vieillissante : environ un adulte canadien sur 12 souffre d’une maladie cardiaque, la deuxième cause de décès au pays. L’exercice dans la nature aide à améliorer la santé cardiaque et contribue à une bonne santé physique générale plus tard dans la vie. Notre communauté a besoin d’une nature accessible dès maintenant pour répondre à ses besoins en matière de santé mentale et physique.
Dites au gouvernement que votre communauté ne peut plus attendre que le parc de la Gatineau devienne ” un vrai parc “.
Notre position sur les enjeux de conservation auxquels fait face le parc de la Gatineau.
Consultez notre mémoire au sujet de l’ébauche de juillet 2020 du plan directeur du parc de la Gatineau (en anglais seulement). Cliquez-ici.
Signez et partagez notre pétition à la Chambre des Communes demandant que le gouvernement fédéral apporte des modifications à la Loi sur la Capitale-nationale afin d’accorder au parc de la Gatineau les mêmes protections qu’on accorde aux parcs nationaux du Canada. Vous pouvez retourner votre pétition aux bureaux de la SNAP-VO ou encore à n’importe quel député-e fédéral. Cliquez-ici.
Communiqué de presse – La SNAP-VO félicite le député de Hull-Aylmer, Greg Fergus, pour avoir déposé notre pétition exhortant la Chambre des Communes à accorder au parc de la Gatineau les mêmes protections qu’on accorde aux parc nationaux. Cliquez-ici.
Lisez la réponse du Gouvernement à notre pétition antérieure. Cliquez-ici.
Lisez notre réponse à l’étude de mars 2017 sur l’impact économique du parc de la Gatineau. Cliquez-ici.
Lisez notre position sur le parc de la Gatineau et nos recommandations visant sa protection. Cliquez-ici.
Le saviez-vous? Le parc de la Gatineau est menacé!
Vous seriez surpris d’apprendre que le parc de la Gatineau est un « parc » de nom seulement. Il est difficile de ne pas tomber en amour avec ce vaste territoire de 361 km², riche en biodiversité, aux portes de la ville. En effet, le parc de la Gatineau abrite pas moins de 118 espèces menacées ou vulnérables et 50 lacs!
Les adeptes du plein air y trouvent une multitude d’activités en toute saison : la randonnée pédestre, le ski de fond, le camping, le canot, le kayak et l’escalade.
La grande majorité du territoire du parc de la Gatineau est composé de terrains appartenant au gouvernement fédéral. Environ 17% du parc appartient toujours au gouvernement du Québec, mais une entente de 1973 a transféré le contrôle et la gestion de ces terres au gouvernement fédéral et la gestion se fait par la Commission de la Capitale-nationale (CCN). Le parc n’a jamais été accordé les mêmes protections légales qu’on accorde aux « vrai » parcs nationaux du Canada.
Sans encadrement légal (une loi du Parlement) et surveillance parlementaire, la même surveillance qu’on accorde aux parcs nationaux par l’entremise de la Loi sur les parcs nationaux, des portions du parc seront toujours à risque d’un usage inapproprié, tel le développement résidentiel, commercial et la construction de routes – tel que nous avons observé par le passé.
Le parc de la Gatineau a le potentiel de devenir une aire protégée de grande importance dans la région en raison de son positionnement stratégique et sa diversité d’habitats. Il est primordial qu’une attention particulière soit apportée aux territoires adjacents au parc afin de maintenir une connectivité écologique entre le parc et d’autres milieux naturels comme la rivière des Outaouais, la rivière Gatineau, la réserve de biodiversité du Mont-O’Brien et les régions plutôt intacts du Pontiac.
La SNAP Vallée de l’Outaouais interpelle le Parlement du Canada à:
Formellement établir le parc de la Gatineau dans une loi du Parlement et dédié le parc aux générations futures.
Assurer que la première orientation de gestion du parc de la Gatineau est la conservation et le maintient de son intégrité écologique.
Stipuler que toute modification aux limites du parc se fait seulement avec l’approbation du Parlement, comme il est le cas avec les parcs nationaux du Canada.
La SNAP Vallée de l’Outaouais interpelle les municipalités en bordure du parc à :
Participer activement à la protection du parc de la Gatineau.
Prendre en considération l’intégrité écologique et les bienfaits d’avoir un grand espace naturel dans son arrière-cour lors de décisions portant sur le développement dans les zones à proximité du parc.
Mettre en place des corridors fauniques et des zones tampon afin de permettre le mouvement de la faune entre le parc et d’autres milieux naturels.
La SNAP Vallée de l’Outaouais interpelle la CCN à :
Assurer une gestion du parc équivalent à la catégorie II de la classification d’aires protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (une gestion équivalente aux parcs nationaux).
Mettre un frein sur le développement de nouvelles routes à l’intérieur du parc.
Acquérir certains terrains d’une valeur stratégique à l’extérieur et en périphérie du parc afin de mettre en place des zones tampon.
Travailler de concert avec les municipalités afin d’identifier et mettre en place des corridors écologiques viables entre le parc et des milieux naturels d’importance.
APERÇU
Le calme et la splendeur naturelle du Parc de la Gatineau attirent de nombreux visiteurs. Cependant, même les habitués pourraient ne pas connaitre sa diversité particulière d’habitats naturels, plantes et animaux. Le Parc de la Gatineau possède cette incroyable biodiversité car il est situé dans la zone de transition entre la forêt boréale du Bouclier Canadien au nord et la forêt tempérée de l’Est des Basse-Terres du St.-Laurent au sud. Des espèces provenant des deux zones vivent dans le parc, ce qui donne un mélange d’espèces unique au Canada. Le Parc de la Gatineau abrite 27% des espèces végétales et vertébrées qui existent au Canada, et plus de 40% ce celles-ci se trouvent au Québec et en Ontario. Il n’y a probablement pas d’autre parc de cette envergure au Canada avec une faune et une flore aussi riche.
FLORE
La distribution des espèces végétales à l’intérieur du Parc de la Gatineau est déterminée selon plusieurs facteurs, incluant le microclimat, la topographie et géologie. La plupart des sols dans le parc sont riche en carbonate, ce qui permet d’avoir une diversité de plantes.
Le parc est boisé à 90% et présente par conséquent quelques-unes des forêts du Canada central dotées d’écosystèmes multiples et variés. Lors d’une promenade en après-midi, le randonneur peut voir des hêtres à grandes feuilles, bouleaux jaunes et pruches du Canada, et peut ensuite passer par des forêts d’érabliers à feuillage caduc et des forêts conifères d’épinette noire et de sapin baumier typiquement associées à la forêt boréale. Les chênes rouges et blancs dominent le long des pentes abruptes de l’Escarpement d’Eardley.
Il reste très peu de vestiges des forêts de pins blancs matures d’origine du parc, étant donné que ces magnifiques arbres ont été récolté pour le commerce de bois d’équarri dans les années 1800. De même, des petites étendues vierges d’épinettes blanches et de sapins baumiers se trouvent seulement dans quelques régions reculées. Les étendues vierges de pruches du Canada, qui sont également rares, se trouvent sur le versant nord de certaines pentes où l’air est plus frais. Il est très important de préserver la santé de ses espèces étant donné qu’elles possèdent la diversité génétique des forêts autrefois vastes des Basse-Terres du St.-Laurent
Plus de 1100 espèces de plantes vasculaires ont été répertorié dans le Parc de la Gatineau. La présence de 40 espèces d’orchidées est notamment remarquable, incluant le cypripède royal, le malaxis unifolia, le calopogon et la pogonie langue-de-serpent. De nombreuses orchidées fleurissent bien dans les milieux riches et humides des marais, marécages et tourbières.
MILIEUX AQUATIQUES
Bien que ses forêts soient essentielles, c’est l’eau qui soutient l’écologie du Parc de la Gatineau. Le parc est doté de quelques 50 lacs, les plus étendus étant La Pêche, Philippe, Mousseau (Harrington) et Meech. Les trois derniers forment une chaîne de lacs à travers le centre du parc et s’écoulent par la Vallée du Ruisseau-Meech vers la Rivière Gatineau. Le parc possède également de nombreux ruisseaux, étangs et marécages.
Le Lac Pink est un bel et rare exemple de lac méromictique; sa forme en cuvette et son emplacement abrité empêchent ses eaux de se mélanger. Il n’y a pratiquement pas d’oxygène au fond du lac et seule une bactérie anaérobique y vit, dont le processus photosynthétique utilise le soufre au lieu de l’oxygène. Le lac, qui fit autrefois partie de la Mer de Champlain, abrite également une population d’eau douce unique d’épinoches d’eau de mer.
Les nombreux marais et tourbières fournissent un habitat pour la reproduction et une source de nourriture essentiels pour beaucoup d’insectes, invertébrés, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères. Les marécages font partie des écosystèmes les plus productifs au monde et produisent autant de biomasse par hectare qu’une forêt tropicale. Les marécages emmagasinent l’eau de pluie pour ensuite la libérer doucement et répondre aux besoins en aval, tels que pour les besoins des végétaux et animaux pendant les périodes de sécheresse. Ils servent également de “système de traitement de l’eau” naturels et améliorent la qualité de l’eau en filtrant, diluant et détériorant divers sédiments et polluants.
Plus de 50 espèces de poisson ont été répertoriées dans les eaux du parc. Plusieurs espèces de salmonidés telles que le touladi, la truite mouchetée et le grand corégone sont indigènes. Au moins 12 espèces ont été introduites par l’homme, incluant des poissons de pêche répandus tels que l’achigan à petite bouche, la truite arc-en-ciel, et la truite brune. La pêche est régulée par une loi provinciale.
MAMMIFÈRES
Le Parc de la Gatineau abrite de nombreux mammifères typiques des milieux sauvages du Canada, tels que la loutre de rivière, le lièvre d’Amérique, le renard roux, l’élan, le coyote, le loup, le castor, le raton laveur, le cerf de Virginie et l’ours noir. Le carcajou et le cougar de l’est sont également présents dans le parc mais il est plus rare d’en voir.
Le castor est peut-être le mammifère le plus influent du Parc de la Gatineau. Il joue notamment un rôle écologique majeur lorsqu’il inonde les habitats, change le courant des ruisseaux et modifie les communautés végétales. On peut voir des témoignages de ces activités de castor dans tout le parc. Le nombre de castors, qui étaient autrefois prolifique à l’est du Canada, avait chuté en 1930 jusqu’à un niveau très bas à cause d’une récolte excessive de fourrure. Des couples reproducteurs ont été réintroduits dans le Parc de la Gatineau pour rétablir la population locale. Depuis les années 50, les castors se sont à nouveau répandus en grand nombre dans le parc.
Quelques 200 ours noirs vivent dans le Parc de la Gatineau. Ces omnivores requièrent un espace conséquent pour maintenir une population viable. Les étendues naturellement boisées et les réseaux d’espaces protégés sont essentiels pour la continuité de la survie de cette espèce indigène importante. Les ours jouent en effet un rôle majeur pour disperser les semences.
La population de cerfs de Virginie dans le parc et dans les régions rurales environnantes a nettement augmenté ces dernières décennies. L’espèce est surabondante par rapport à ce que le parc est capable de faire pour maintenir sa population. On estime que 1200 cerfs résidaient dans le parc au printemps 2005, ce qui représente 50% au-dessus de la « capacité d’accueil » du parc. On retrouve un nombre élevé de cerfs en train de brouter avidement la végétation le long de l’Escarpement d’Eardley, ce qui impacte sévèrement la régénération naturelle de sa forêt de chêne rouge et blanc. Le prédateur principal du cerf dans le parc est le loup; le Parc de la Gatineau est malheureusement trop fragmenté, a trop de perturbations et n’est pas assez grand pour avoir assez de loups pour contrôler la population grandissante de cerfs.
Le Parc de la Gatineau est devenu une réserve animalière provinciale en 1973 et apparait comme étant le Sanctuaire de chasse du Parc de la Gatineau dans la Loi sur la Conservation et la Mise en Valeur de la Faune (Octobre 2007). Cette loi est très significative vu que toute sorte de chasse est ici interdite.
OISEAUX
Environ 230 espèces d’oiseaux ont été découvertes dans le Parc de la Gatineau. Les forêts sont en effet habitées par des gélinottes huppées, des grands pics, des bruants à gorge blanche et des sittelles. Les lacs et étangs offrent un habitat pour le grand héron, les canards branchus, les petits garrots et les harles couronnés. D’autres espèces, tel que le râle de Virginie, vivent dans des vastes étendus de quenouilles et des marais de carex. Beaucoup d’oiseaux migrateurs nichent également dans le parc tels que les parulidés, les moineaux et les grives.
Les aigles, les faucons et les hiboux sont les principaux rapaces du parc. Des urubus à tête rouge, buses à queue rousse et petites buses volent au-dessus de l’Escarpement d’Eardley et cherchent des proies ou charognes. Les vautours nettoient les carcasses des cerfs laissées par les loups et autres prédateurs. Les grands-ducs d’Amérique et les chouettes rayées and chassent le long des marécages et à la lisière des forêts.
ESPÈCES MENACÉES
Il y a 125 espèces végétales et animales qui vivent dans le Parc de la Gatineau et qui sont en péril au Québec. Vingt-trois d’entre elles ont également été répertoriées comme étant en voie de disparition au Canada par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Ce comité d’experts du Gouvernement du Canada évalue et désigne quelles sont les espèces menacées et en voie de disparition au Canada.
Parmi les 125 espèces menacées dans les Parc de la Gatineau, 90 sont végétales—un nombre qui est plus élevé que pour n’importe quel espace protégé dans la province. Ces espèces incluent le gingembre sauvage, l’ail des bois, la fougère woodsie obtuse et l’orchidée cypripède tête-de-bélier. Sept des 90 espèces végétales sont des arbres: le chêne blanc, le chêne bicolore, le genévrier de Virginie, l’érable noir, le micocoulier occidental, le noyer cendré et l’orme liège. Ces trois espèces sont particulièrement intéressantes car elles se trouvent à côté de la limite nord de leur habitat naturel. L’orchidée cypripède tête-de-bélier et le noyer cendré ont également été répertoriés comme étant des espèces en voie de disparition par COSEPAC. Plus de 40 espèces végétales menacées se trouvent sur le versant sud des pentes sèches de l’Escarpement d’Eardley. On retrouve par exemple plus de 80% des genévriers de Virginie qui existent au Québec le long de l’escarpement.
Il y a trois espèces de poissons du Parc de la Gatineau qui sont menacées : le chat-fou liséré, le méné d’herbe et le méné laiton. Le parc abrite également de nombreux reptiles importants au niveau national qui sont considérés comme étant en péril, tels que la couleuvre tachetée, la couleuvre à collier américain, la tortue géographique et la tortue mouchetée. Cette dernière a été répertoriée comme étant en voie de disparition par COSEPAC.
Treize espèces d’oiseaux vivant dans le parc sont menacées et incluent notamment l’aigle royal, le pic à tête rouge, le petit blongios et la pie-grièche migratrice. Il y a également quatre espèces mammifères du parc sur dix qui sont menacées tels que le petit polatouche, le carcajou, le cougar de l’Est et le loup de l’Est. Et COSEPAC a déclaré que la pie-grièche migratrice, le carcajou et le puma étaient en voie d’extinction au Canada.
GÉOLOGIE
Les Collines de la Gatineau sont les vestiges de l’ancienne chaine de montagnes des Laurentides (Québec), qui est une des plus vieilles du monde. Ces montagnes, qui font partie du vaste Bouclier Canadien, se seraient autrefois élevées aussi haut que les Rocheuses aujourd’hui! Leur pierre Précambrienne dure composée de granite et de gneiss a été abîmée par l’érosion pendant des milliards d’années. À la limite sud-ouest du Parc de la Gatineau, l’incroyable Escarpement d’Eardley fait partie d’une faille majeure géologique au sud du Bouclier Canadien. Les Cavernes Lusk situées sur le Plateau d’Eardley résultent de dépôts de calcaire métamorphisé (marbre) gisant sur l’ancienne pierre Précambrienne.
Des preuves archéologiques indiquent que les Algonquins se sont installés dans la vallée de l’Outaouais il y a environ 4000 ans. Pendant des millénaires, les écosystèmes ont évolué naturellement. Cependant, cela a changé avec l’arrivée des Européens. Samuel de Champlain et d’autres explorateurs français sont arrivés au début des années 1600. Ils étaient bientôt suivis par les trappeurs et les commerçants de fourrures. Les années 1800 ont apporté d’énormes changements aux écosystèmes des collines de la Gatineau: les forêts ont été largement exploitées, des routes ont été construites, des terres ont été défrichées pour l’agriculture et des mines ont été creusées. À mesure que la population de la région augmentait, les préoccupations public concernant la déforestation augmentait également.
Les documents historiques indiquent qu’il y avait un intérêt considérable pour la création d’un parc dans les collines de la Gatineau à partir du début des années 1900. Dans son plan de développement de 1903 pour la région d’Ottawa, l’architecte paysagiste Frederick Todd a proposé l’idée de construire un parc naturel. En 1913, James Harkin, le directeur de la nouvelle Division des parcs du Dominion, a proposé que le parc de la Gatineau devient le premier parc national du Canada au-delà des montagnes Rocheuses! En 1915, Sir Herbert Holt, président de la Commission fédérale du plan, a rédigé un rapport qui a encouragé la création d’un parc naturel dans les collines de la Gatineau.
William Lyon Mackenzie King, le dixième premier ministre du Canada, a joué un rôle clé dans la création du parc de la Gatineau. De 1903 à 1927, il a acheté 231 hectares de terrain autour du lac Kingsmere pour créer son domaine d’été privé. Même si le public s’intéressait de plus en plus à la conservation de la nature, il était très difficile de créer des parcs nationaux a cause des soucis des propriétaires fonciers. De plus, une entente fédérale-provinciale était nécessaire. Cependant, en 1927, le gouvernement King a créé la Commission du District Fédéral (CDF), une association avec le pouvoir d’acheter des terres pour créer un parc public dans les collines de la Gatineau.
Pendant la Grande Dépression, un grand nombre de feuillus ont été abattus et des incendies ont détruit un grand parti des collines. Un résident très soucieux était Percy Sparks, un officier de la Ligue Contre le Déboisement des Sites Fédéraux. Il a mené avec succès un lobby contre la déforestation rampante. Sparks est devenu plus tard le président du Comité Consultatif du parc de la Gatineau, un comité dans la CDF. Ce comité a maintenu l’intérêt pour la création d’un parc au cours des années 1930 et au-delà.
Le jour le plus significatif de l’histoire du parc de la Gatineau a est le 1er juillet 1938, lorsque le gouvernement de MacKenzie King a donné un sanction royale à un crédit de 100 000 $ «pour l’acquisition de terrains en lien avec la promenade nationale de la vallée de la Gatineau adjacente à Ottawa. » Le 1er juillet 1938 est considéré comme la date à laquelle la création du parc de la Gatineau a commencé, car elle a amorcé le processus d’assemblage des terres publiques que nous avons aujourd’hui.
À sa mort en 1950, King a légué sa propriété de Kingsmere au Canada, pour « un parc public pour les citoyens du Canada… [qui devrait] être maintenu dans leur état naturel, qu’ils seront aménagés en parc et ils formera une réserve faunique et continuera d’avoir le caractère d’une réserve forestière naturelle. » Le Domaine Mackenzie-King est devenu un élément central du parc de la Gatineau.
En 1950, l’urbaniste Jacques Gréber a produit un rapport autoritaire, Un Plan pour la Capitale Nationale. Gréber a été influencé par Percy Sparks et son plan comprenait de nombreuses idées du Comité consultatif du parc de la Gatineau. Les deux recommandations les plus importantes étaient que la superficie du parc de la Gatineau devrait être étendue à 330 km2 et que le parc devrait être une réserve publique plutôt que privée. Les deux recommandations ont été approuvées.
En 1958, un vaste collection de terrains appartenant au gouvernement fédéral dans la région Ottawa-Gatineau, y compris le parc de la Gatineau, a été placé sous le contrôle de la Commission de la Capitale Nationale (CCN). La CCN est une société d’État fédérale qui est indépendante du gouvernement fédéral. Le parc de la Gatineau est géré de la même manière que d’autres terres relevant du mandat de la CCN. La Loi sur la capitale nationale fournie à la CCN des pouvoirs étendus pour gérer, développer et même vendre des terres publiques.
Le statut provisoire du parc de la Gatineau et le développement progressif à l’intérieur de ses limites préoccupé les écologistes et les résidents de la région. La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) été créée en 1970 en réponse à un plan de renverser des politiques qui préservent le parc de la Gatineau. Les efforts déployés par SNAP a joué un rôle déterminant dans l’arrêt de ce plan. Aujourd’hui, SNAP continue de faire pression en faveur d’une législation qui créerait le parc de la Gatineau dans le contexte juridique, définirait les limites du parc et protégerait son intégrité écologique.
Même si le parc de la Gatineau n’a pas le statut juridique d’un aire protégée, au cours du siècle dernier, il a acquis ce statut dans l’esprit du public. Tous les Canadiens veux que le parc de la Gatineau soit traité comme un parc national et géré avec le même degré de diligence.
Aperçu
Au fil des siècles, le paysage du parc de la Gatineau a souffert de la présence humaine : la chasse, le trappage, l’exploitation forestière, l’exploitation agricole, l’exploitation minière et, plus récemment, le développement résidentiel, commercial et récréatif.
Ensemble, ces pressions pèsent plus lourd sur l’environnement que tout autre facteur, pris un à un ou ensemble, ce qui minent les écosystèmes du parc.
URBANISATION ET DÉVELOPPEMENT
L’urbanisation est la plus grave menace à l’intégrité écologique du parc de la Gatineau. Le parc n’a plus suffisamment de territoire pour protéger à long terme la survie de certaines espèces. Sans une stratégie globale d’aménagement du territoire visant les terres avoisinantes, la viabilité du parc de la Gatineau est en péril. D’ici 2020, près de 20 000 personnes devraient habiter la périphérie du parc.
L’un des graves problèmes pour le parc de la Gatineau est l’absence d’une zone tampon entre le parc et les projets d’aménagement adjacents. La promotion immobilière étant permise jusqu’aux frontières mêmes du parc, certaines espèces sensibles à la présence humaine évitent les bords extérieurs du parc, ce qui réduit davantage la superficie qu’occupent les diverses espèces au sein du parc. Parallèlement, on voit de plus en plus souvent de grands mammifères de la région, comme l’orignal et l’ours, dans les banlieues de Gatineau, où la promotion immobilière continue de réduire la zone tampon.
Les activités d’urbanisation ont englouti un grand nombre de terres agricoles et naturelles autour du parc de la Gatineau, et minoré la connectivité écologique entre le parc et ces terres, ce qui vient menacer de nombreuses espèces, notamment de grands prédateurs comme le loup et l’ours, qui ont besoin d’un territoire plus grand que celui qu’offre le parc. L’accroissement de l’urbanisation pourrait mener à la disparition éventuelle de ces espèces du parc. De même, l’urbanisation se traduit par l’accroissement de l’aménagement routier et les facteurs de stress qui en résultent contribuent à la fragmentation des habitats et à la mortalité faunique.
Les près de 2 % des terres du parc de la Gatineau qui sont détenues par des intérêts privés sont également visées par les activités de développement. On y trouve près de 200 propriétés qui sont régies par les municipalités de Chelsea, de Gatineau, de La Pêche et de Pontiac, et non pas de la CCN. Les plus grands terrains sont très susceptibles d’être lotis entre les mains de promoteurs fonciers. Mentionnons, à titre d’exemple, ce qui est arrivé il y a quelques années à Chelsea : la municipalité a approuvé l’aménagement d’un quartier résidentiel de 18 demeures sur la route Carmen, au sud de l’autoroute 105. Les terres avaient été défrichées et des routes construites, mais heureusement, grâce aux pressions exercées par une coalition dirigée par la SNPC et d’autres organismes et citoyens soucieux de l’environnement, le projet a été interrompu et la CCN a racheté une grande partie des terres.
La majorité des propriétés privées sont concentrées le long des lacs Meech et Kingsmere et du chemin de la Montagne. Pour tant de motifs, la promotion résidentielle dans le parc de la Gatineau ne respecte pas les règlements de zonage. On continue de construire de nouvelles résidences, toujours plus grandes, et des garages à bateaux qui laissent pourtant une empreinte permanente. Lorsqu’on abat des arbres pour permettre l’aménagement routier ou la construction d’entrées, de cours arrière et de patios, l’érosion devient inévitable. L’écoulement de surface et les eaux usées minent la qualité de l’eau et des habitats aquatiques. Les potagers, mangeoires à oiseaux et bacs à compost attirent la faune, qui entre alors en conflit avec les humains. Les propriétés privées et le développement par des promoteurs particuliers empêchent également le public de profiter pleinement du parc en raison des restrictions d’accès qu’ils imposent.
Bien que la prolifération urbaine soit préoccupante, le développement dans le parc de la Gatineau est aussi un grand facteur de stress, comme il en résulte des infrastructures nouvelles ou agrandies afin de pouvoir répondre au nombre croissant de visiteurs (pensons aux routes, stationnements, édifices, sentiers et remonte-pentes). La « zone institutionnelle » le long du boulevard Cité-des-Jeunes compte un centre de formation gouvernemental, deux cégeps, une école secondaire et un centre sportif municipal – des usages qui n’ont pourtant aucun lien avec la mission de parc.
ROUTES ET CIRCULATION
Près de quarante kilomètres de promenades et plus de 60 kilomètres de routes municipales passent par le parc de la Gatineau. Le réseau routier est concentré dans le sud, section la plus près du centre urbain. Au cours des 25 dernières années, de nombreuses nouvelles routes ont été aménagées, notamment le boulevard Saint-Raymond, route à grande vitesse qui coupe le parc en deux, tout comme une nouvelle route d’accès au domaine Mackenzie King. Le boulevard McConnell-Laramée, maintenant appelé le boulevard des Allumettières, a longtemps été source de litiges, mais traverse maintenant le parc près du lac des Fées depuis la fin 2007. L’autoroute 5 est en voie d’être prolongée le long de la frontière est du parc et bon nombre d’autres routes ont été élargies ou mises à niveau autrement. Malheureusement, les plans d’aménagement routier n’arrêtent pas là. Un autre problème laisse planer une menace sur l’intégrité écologique du parc : le prolongement potentiel de l’autoroute 50 au travers du parc, au sud du lac Pink.
Les routes et la circulation routière affectent non seulement l’agrément des visiteurs du parc, mais ont aussi des conséquences écologiques graves. Au parc de la Gatineau, on parle surtout de la fatalité faunique et de la fragmentation des habitats.
Fatalité faunique : Des animaux, qu’ils soient plutôt imposants (chevreuil) ou plus petits (souris), qu’ils soient rapides (coyotes) ou lents (grenouilles), sont banalement tués sur les routes. Une simple balade en voiture sur toute route rurale vous en convaincra. Les espèces les plus vulnérables sont les amphibiens, les serpents et les tortues. Leur cycle de vie les oblige à migrer entre marécages et zones sèches, ce qui les contraint à devoir traverser des routes. Plus les voitures roulent à haute vitesse, plus les taux de fatalité augmentent. Il suffit d’une promenade le long des routes du parc de la Gatineau au printemps pour bien comprendre le phénomène de mortalité routière des grenouilles.
Fragmentation des habitats : Les routes (tout comme le réseau de transport d’électricité et d’autres servitudes de passage et même les sentiers) interfèrent avec les déplacements des animaux, comme elles séparent les populations et réduisent la diversité générique. En coupant au travers de grands pans de terres (qui servent d’habitats à la faune), les routes réduisent la superficie intérieure habitable pour de nombreuses espèces. Les parcelles plus petites ainsi laissées peuvent ne pas suffire à abriter toutes les espèces. En « ouvrant » le couvert forestier, les routes créent de nouveaux microclimats qui peuvent s’étendre jusqu’à 200 m de chaque côté de la route. Ces grandes superficies le long des routes seront plus exposées au soleil et plus sèches que l’intérieur d’une forêt, et profiteront aux espèces envahissantes, qui survivent mal en forêt intacte. L’habitat généré par une route peut même être plus vulnérable aux espèces végétales et animales envahissantes. Le vaste réseau routier du parc de la Gatineau a fortement réduit la superficie d’habitat intérieur dans certaines parties du parc et causé d’importants dommages aux écosystèmes.
USAGE RÉCRÉATIF
La beauté naturelle du parc de la Gatineau, la myriade d’activités récréatives et la proximité des villes d’Ottawa et de Gatineau en font une destination prisée et accessible. Le parc attire près de 1,7 million de visiteurs chaque année, ce qui en fait l’un des parcs les plus populaires au Canada.
Les visiteurs du parc de la Gatineau peuvent s’adonner à une myriade d’activités récréatives. Printemps, été et automne, le parc offre 165 kilomètres de sentiers pédestres (dont 90 kilomètres accessibles aux cyclistes), 20 kilomètres de sentiers récréatifs pavés, 7 sentiers d’interprétation autoguidés, un réseau de pistes de vélo de montagne, 14 aires de pique-nique, 6 plages publiques, 2 terrains de camping et un certain nombre de sites de canot-camping. En hiver, les visiteurs ont accès à 200 kilomètres de pistes de ski de fond, 25 kilomètres de pistes de raquette, un centre de ski alpin et un centre d’entraînement de biathlon.
Les possibilités récréatives se trouvent surtout dans la partie sud du parc, où se trouve d’ailleurs la majorité du réseau routier interne du parc, les attraits culturels les plus importants ainsi que de nombreuses infrastructures récréatives imposantes, tels que le Camp Fortune. L’offre récréative se concentre également dans les alentours des lacs Pink, Meech, Philippe, Taylor et La Pêche et des chutes Luskville. Ces régions d’activités intenses, sans compter l’escarpement d’Eardley dont le milieu écologique est fragile, vivent des stress écologiques notables en raison des activités récréatives. Les périodes de haut achalandage (p. ex. chute Rhapsody) taxent encore davantage les milieux naturels du parc. Qu’ils se baladent à pied, partent en randonnée, s’adonnent au vélo de montagne, pratiquent l’escalade, se déplacent en ski de fond, naviguent les eaux à la pagaie ou se baignent, tous les visiteurs ont des répercussions sur le parc — piétinement de la végétation, compactage du sol, érosion, frayeur de la faune, abandon de déchets, pollution des eaux par l’écran solaire. Les conséquences peuvent sembler minimes, mais lorsqu’elles sont multipliées par un million ou plus de visiteurs par année, elles occasionnent un changement écologique important.
Outre les activités permises, de nombreux comportements inappropriés ou non autorisés ont également cours au parc. D’abord, les motoneiges, véhicules tout-terrain et bateaux avec moteur à deux temps engendrent une pollution atmosphérique, aquatique et sonore et causent un stress à la faune et aux autres visiteurs du parc. Aussi, les visiteurs qui sortent des sentiers ou empruntent des sentiers non officiels mènent à la fragmentation et à la détérioration des écosystèmes et perturbent la faune. Sans oublier les soûleries en forêt qui s’accompagnent souvent d’une contamination par déchets et d’endommagement d’arbres.
Pour protéger le patrimoine naturel du parc de la Gatineau, les visiteurs doivent être conscients des répercussions de leurs activités sur la nature. Tous les visiteurs devraient se responsabiliser et chercher à réduire au minimum leur empreinte écologique.
ESPÈCES ENVAHISSANTES
Sur le plan des paysages naturels, la menace que représente l’invasion d’espèces introduites nuisibles n’est dépassée en importance que par celle que représente la destruction des habitats. Dans les parcs nationaux du Canada, les espèces envahissantes sont les principales coupables de l’évolution de la composition taxinomique. Les routes sont les principales voies d’introduction et de prolifération accidentelles d’espèces végétales non indigènes dans les parcs. Les gens emmènent également, de façon délibérée ou accidentelle, des espèces végétales et animales non indigènes sans en comprendre réellement les conséquences.
Dans le parc de la Gatineau, on a recensé 37 espèces végétales introduites, dont dix sont considérées extrêmement envahissantes. On parle notamment de la salicaire pourpre, espèce exotique que l’on trouve dans les marécages et le myriophylle en épi , deux espèces qui menacent gravement et réduisent la diversité de la végétation aquatique indigène. Le myriophylle, que l’on trouve à tout le moins dans les lacs La Pêche et Philippe, pourrait même influer sur les populations piscicoles. La navigation est l’un des vecteurs de prolifération de ces deux espèces extrêmement envahissantes. Dans les habitats boisés, l’alliaire officinale menace les espèces végétales indigènes. Les espèces piscicoles introduites ont rompu l’écologie naturelle des lacs du parc de la Gatineau et sont probablement responsables du déclin et de la disparition de certaines espèces indigènes. Des espèces de poisson rentables pour les pêcheurs ont également été introduites : le grand brochet, l’achigan à petite bouche, la truite arc-en-ciel et la perchaude. De même, d’autres espèces ont probablement été introduites en tant que poisson-appât : le menier noir, l’omble de fontaine et la tête-de-boule. Il ne faut pas oublier non plus la moule zébrée, espèce extrêmement envahissante qui, bien qu’à l’heure actuelle ne se trouve pas dans le parc, demeure une menace imminente pour les écosystèmes aquatiques du parc.
Le parc de la Gatineau abrite désormais de nombreuses espèces envahissantes d’oiseaux, dont l’étourneau sansonnet, la corneille d’Amérique, le quiscale bronzé et le vacher à tête brune. Ces espèces concurrentes et opportunistes sont plus fréquentes dans les grands espaces ouverts et les bordures de forêt. Elles évincent souvent les espèces indigènes. Le vaste réseau routier du parc et l’empiétement urbain ont facilité la prolifération de ces espèces.
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les changements climatiques affecteront directement et indirectement l’écologie du parc de la Gatineau au cours des prochaines décennies. Selon les projections pour la région d’Ottawa-Gatineau, on peut s’attendre à une variabilité accrue du climat ainsi qu’à l’augmentation des précipitations, des canicules et de la pluie verglaçante. Le réchauffement climatique forcera certaines espèces à migrer vers le nord, imposant un stress aux espèces adaptées aux températures plus clémentes, et modifiera considérablement la taille et la composition des synécologies. À mesure que certaines espèces délaisseront des habitats qui ne leur conviennent, elles verront leur risque d’extinction progresser; il serait d’autant plus important d’adopter une approche globale à la protection des écosystèmes dans le cadre des efforts de gestion du parc.
Les changements climatiques laissent planer deux autres menaces graves : le risque accru d’incendie de forêt et d’envahissement (p. ex. des insectes forestiers). Les deux périls auront des conséquences négatives sur la santé des écosystèmes. En outre, on s’attend à ce que le parc subisse une pression environnementale croissante en raison des effets indirects des changements climatiques (p. ex., raccourcissement de la saison hivernale, augmentation du taux de fréquentation annuel, intensification des tensions en raison des activités récréatives).
La protection des écosystèmes est une excellente façon de tempérer les changements climatiques : les forêts intouchées capturent le carbone, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre.
PANORAMA
Le parc de la Gatineau, à l’instar d’autres petites aires protégées isolées, a peu de moyens de conserver sa diversité biologique parce que les activités de développement dans les alentours du parc ne prévoient pas un territoire intouché suffisant pour les grands prédateurs. La meilleure façon de protéger la biodiversité serait d’instaurer un réseau d’aires protégées, chacune entourée d’une zone tampon, qui permettrait le maintien d’un corridor entre les aires protégées et l’utilisation durable des terres intermédiaires. Des aires protégées reliées les unes aux autres signifieraient que la faune peut migrer entre elles pour accéder à la nourriture dont elle a besoin et trouver un emplacement convenable pour la nidification ou la mise bas.
La seule stratégie viable pour contrer la menace de l’urbanisation dans les alentours du parc de la Gatineau est de planifier et de gérer les terres avoisinantes de façon à ce que le territoire et les eaux essentiels à l’extérieur du parc soient protégés des activités de développement et que la faune puisse se déplacer entre les terres et le parc. Bien qu’il existe encore un corridor entre les régions rurales à plusieurs endroits, comme l’escarpement Eardley, il disparaît rapidement dans certaines régions. La CCN a énoncé que sa vision était de ramener au niveau de 2006 toutes les populations indigènes et de maintenir ces niveaux viables et d’augmenter les populations des espèces importantes, surtout celles réputées en péril. Pour y parvenir, il faut planifier la gestion de l’écosystème globalement – autrement dit, planifier et soutenir des efforts de conservation visant les vastes territoires avoisinants. Malheureusement, à l’heure actuelle, la CCN n’a pas les moyens de concrétiser sa vision. De même, la législation sur la conservation et la réglementation de la chasse au Québec offrent peu de protection aux prédateurs ayant besoin d’un vaste territoire, notamment l’ours et le loup, qu’abritent les régions dans les alentours du parc de la Gatineau. S’il venait à recevoir le statut de parc national, le parc de la Gatineau pourrait se voir assujetti à une approche plus globale de gestion des écosystèmes, ce qui permettrait de se pencher sur les besoins des grands prédateurs et d’autres espèces de la faune.
Il faudrait également envisager d’autres occasions de maintien de la viabilité des écosystèmes. Par exemple, une classification des collines de la Gatineau comme réserve de biosphère par l’UNESCO encouragerait les résidents et les organismes de la région à imaginer et à promouvoir des projets conciliant conservation et développement socio-économique. Le Canada compte 13 réserves de biosphère classées par l’UNESCO, dont les réserves des biosphères de Charlevoix et du lac Saint-Pierre au Québec et les réserves de l’escarpement du Niagara et des Mille-Îles – Arche de Frontenac en Ontario.
Contacter la ministre responsable du parc de la Gatineau, Anita Anand, et réclamer l’introduction d’un cadre législatif, ce qui pourvoie un contexte légal au parc de la Gatineau, définit ses limites géographiques et protège son intégrité écologique.
Contacter le député de votre circonscription et revendiquer à ce qu’une pression soit exercée auprès du gouvernement relativement à l’institution d’un cadre légal, et à ce que toute législation qui pourvoie un contexte légal au parc de la Gatineau soit appuyée.
Contacter les maires du Pontiac, de La Pêche, de Chelsea et de la Ville de Gatineau, ainsi que votre conseiller municipal, et les appeler à partager ce qui est fait pour veiller au maintien de zones tampons et de corridors adéquats, reliant le parc de la Gatineau à d’autres aires naturelles.
Contacter la CCN et soulever vos préoccupations relatives aux pressions auxquelles le parc de la Gatineau est assujetti.
Être garants de votre parc : marchez avec attention, soulignez toutes activités inappropriées ou dommageables dans le parc, et impliquez-vous activement lorsque des décisions sont prises à propos de celui-ci et de ses terres environnantes.
Participer aux kiosques d’information de la SNAP-VO au Mountain Equipment
Co-op, dans les foires et festivals locaux, et dans d’autres centres d’achats, et ce, tout au long de l’année. Contactez-nous à ov-outreach@cpaws.org afin d’en apprendre davantage à propos des kiosques près de chez vous.
Aider à passer le mot à propos de notre campagne visant la protection légale du parc de la Gatineau ou de vous impliquer auprès du comité de la campagne. À titre d’organisme à but non lucratif, la SNAP-VO a toujours besoin de bénévoles! Contactez-nous à ov-outreach@cpaws.orgpour obtenir de plus amples renseignements.
LE SAVIEZ-VOUS… ?
Le parc de la Gatineau abrite les habitats les plus diversifiés de tous les parcs du Québec, ainsi que le plus grand nombre d’espèces en péril. C’est un parc d’importance nationale qui comprend des forêts, des lacs, des ruisseaux, des tourbières, des marais, et l’escarpement Eardley dont l’équilibre est fragile.
Le loup de l’Est, l’ours noir, le castor, le lynx, le grand polatouche, le cerf de Virginie et la loutre peuvent être retrouvés à l’intérieur du parc, ainsi que 230 espèces d’oiseaux et plus de 100 espèces de plantes.
Le parc de la Gatineau offre des occasions récréotouristiques hors pair sur plus de 200 kilomètres de sentiers de randonnées pédestres et de ski, et 125 kilomètres de sentiers de vélo, à quelques minutes de la Colline parlementaire seulement.
Le parc de la Gatineau: Un trésor menacé. Ce livret contient beaucoup d’informations sur le parc de la Gatineau et les caractéristiques qui en font un endroit aussi exceptionnel. De plus, le livret évoque la façon dont le parc est menacé et des solutions afin d’assurer la pérennité du parc pour les générations futures.
La SNAP de la Vallée de l’Outaouais se prononce sur la proposition provisoire en faveur de corridors écologiques entre le parc de la Gatineau et d’autres aires naturelles – Février 2012 (en anglais seulement)
La municipalité de Chelsea et la Commission de la Capitale-nationale ont élaboré un plan conceptuel pour la Vallée du Ruisseau-Meech qui évoque le développement d’attraits touristiques divers dans ce secteur pittoresque du parc de la Gatineau. La SNAP-VO est d’avis que ce plan n’est plus réaliste et mettra à risque le caractère bucolique de la Vallée du Ruisseau-Meech et propose une vision alternative, Octobre 2010.
Le 19 octobre 2009, la SNAP Vallée de l’Outaouais a fait une présentation au Comité sur les transports, infrastructures et les collectivités au sujet et du parc de la Gatineau et le projet de loi C-37, Une loi modifiant la loi sur la Capitale-nationale et d’autres lois. Lisez notre mémoire au comité ici, 19 octobre 2009.
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As the population in the National Capital Region contiues to grow, the City of Ottawa has identified a need for new transportation infrastructure to support the growing communities south of Orleans. Their preferred option is to extend Brian Coburn Boulevard across the Greenbelt to connect with existing highway infrastructure south of the intersection of Highway 174 and Blair Road.
The proposed high speed, multi-lane highway will have a devastating impact on the ecological integrity of the Greenbelt and should not be built in the area being advanced by the City of Ottawa. The new highway will sever all natural linkages between Mer Bleue, Greens Creek and the Ottawa River, and will adversely impact Mer Bleue Bog – an internationally recognized wetland and the most biodivese area in eastern Ontario.
Other options do exist, including expanding the proposed LRT network farther into Orleans or improving the design of existing infacrstucture, such as Innes Road, which already crosses the Greenbelt.
Please take a moment to express your concern about this project which goes against the spirit of the recently approved Greenbelt Master Plan.
Création d’une aire protégée d’importance continentale avec la Gap Algonquin – Dumoine
En 2008, grâce au travail de la SNAP-VO, le gouvernement du Québec a créé une aire protégée de 1 776 km² englobant environ 1/3 du bassin versant de la rivière Dumoine : la réserve aquatique de la rivière Dumoine. La SNAP-VO s’efforce également d’améliorer la protection et la gestion du parc provincial Algonquin, et nous nous efforçons maintenant de relier les deux en une seule grande zone gérée pour la biodiversité qui s’étend sur deux provinces. Nous envisageons un sentier de 18 km entre le parc provincial Algonquin de l’Ontario et la réserve aquatique de la rivière Dumoine du Québec, qui servirait de corridor pour la migration des animaux tout en soutenant l’action climatique.
Plus de 95 % des terres appartiennent à la province de l’Ontario et il y a peu de routes et d’établissements dans la région.
Mais le développement, l’exploitation forestière et l’exploitation minière pourraient priver cette partie vitale de la nature des animaux qui en dépendent pour leur survie. L’élargissement de l’autoroute 17 constitue également une menace pour la nature et l’action climatique dans la région.
Nous réunissons les autorités autochtones, provinciales et locales, les résidents et d’autres parties prenantes pour élaborer une vision visant à relier les deux zones afin de former ce qui pourrait devenir une nouvelle aire protégée plus vaste, d’une superficie pouvant atteindre 450 km² – une zone plus grande que le parc de la Gatineau !
Création d’une voie de migration historique pour les espèces végétales et animales
Combler le déficit de protection entre le parc provincial Algonquin de l’Ontario et la réserve aquatique de la rivière Dumoine au Québec signifie sauvegarder un corridor naturel de 18 km de long et de plusieurs km de large dont dépendent les espèces en péril pour leurs migrations hivernales annuelles.
La protection de cette zone de nature sauvage renforcerait l’initiative “Algonquin to Adirondacks” en prolongeant une connexion écologique d’importance continentale allant de l’État de New York à la forêt boréale du Québec, en passant par l’est de l’Ontario. Il s’agit d’une occasion unique de créer un corridor migratoire de cette envergure dans l’est de l’Amérique du Nord et de protéger les espèces en péril.
Faire progresser l’action climatique dans deux provinces en protégeant une route migratoire naturelle
Les animaux dépendent de cette zone sauvage non protégée pour se déplacer en toute sécurité, eux et leurs petits, pendant la saison des migrations, mais elle risque d’être détruite en raison de la double crise de la biodiversité et du climat. La protection de cette région leur permettrait de migrer en toute sécurité année après année et les aiderait à éviter l’extinction afin que les générations futures puissent profiter de leur présence majestueuse au sein de nos communautés.
En outre, des forêts intactes réduisent les gaz à effet de serre et limitent les phénomènes météorologiques extrêmes et destructeurs qui affectent nos communautés. Il s’agit notamment des inondations, qui pourraient détruire les maisons si les forêts anciennes et matures de toute la région étaient détruites.
La protection de cette zone vitale pour un corridor écologique dont les espèces en péril peuvent dépendre pour leur survie positionne également les provinces de l’Ontario et du Québec en tant que chefs de file de l’action climatique et des efforts du Canada pour protéger 30 % des terres et des eaux d’ici à 2030. Actuellement, moins de 11 % de la province de l’Ontario est protégée et seulement 2 % du comté de Renfrew, la protection de la brèche permettra de progresser vers nos objectifs de conservation.
Ce que nous faisons pour en faire une réalité
Notre équipe travaille sur la période 2023-2024 pour identifier et caractériser un corridor optimal pour les espèces en danger et collecter des données sur les valeurs de conservation, culturelles et récréatives de la région.
Nous supportant les communautés autochtones et leurs dirigeants à identifier, créer et gérer des zones et des écosystèmes protégés. C’est pourquoi nous invitons la communauté de Pikwakanagan et les Algonquins de l’Ontario à explorer les possibilités de leadership autochtone dans notre travail de sauvegarde de la région. Le respect de la souveraineté et du leadership des nations autochtones et le soutien à la conservation menée par les autochtones assureront un avenir à la nature.
Restez informé
Notre travail sur ce projet est toujours en cours. Vous pouvez vous abonner à notre lettre d’information pour vous tenir au courant des réussites du projet, alors que nous nous battons pour protéger cette brèche dans la nature et créer un corridor écologique d’importance continentale.