La Gap

Création d’une aire protégée d’importance continentale avec la Gap Algonquin – Dumoine

En 2008, grâce au travail de la SNAP-VO, le gouvernement du Québec a créé une aire protégée de 1 776 km² englobant environ 1/3 du bassin versant de la rivière Dumoine : la réserve aquatique de la rivière Dumoine. La SNAP-VO s’efforce également d’améliorer la protection et la gestion du parc provincial Algonquin, et nous nous efforçons maintenant de relier les deux en une seule grande zone gérée pour la biodiversité qui s’étend sur deux provinces.
Nous envisageons un sentier de 18 km entre le parc provincial Algonquin de l’Ontario et la réserve aquatique de la rivière Dumoine du Québec, qui servirait de corridor pour la migration des animaux tout en soutenant l’action climatique.

Plus de 95 % des terres appartiennent à la province de l’Ontario et il y a peu de routes et d’établissements dans la région.

Mais le développement, l’exploitation forestière et l’exploitation minière pourraient priver cette partie vitale de la nature des animaux qui en dépendent pour leur survie. L’élargissement de l’autoroute 17 constitue également une menace pour la nature et l’action climatique dans la région.

Nous réunissons les autorités autochtones, provinciales et locales, les résidents et d’autres parties prenantes pour élaborer une vision visant à relier les deux zones afin de former ce qui pourrait devenir une nouvelle aire protégée plus vaste, d’une superficie pouvant atteindre 450 km² – une zone plus grande que le parc de la Gatineau !

Création d’une voie de migration historique pour les espèces végétales et animales

Combler le déficit de protection entre le parc provincial Algonquin de l’Ontario et la réserve aquatique de la rivière Dumoine au Québec signifie sauvegarder un corridor naturel de 18 km de long et de plusieurs km de large dont dépendent les espèces en péril pour leurs migrations hivernales annuelles.

La protection de cette zone de nature sauvage renforcerait l’initiative “Algonquin to Adirondacks” en prolongeant une connexion écologique d’importance continentale allant de l’État de New York à la forêt boréale du Québec, en passant par l’est de l’Ontario.
Il s’agit d’une occasion unique de créer un corridor migratoire de cette envergure dans l’est de l’Amérique du Nord et de protéger les espèces en péril.

Faire progresser l’action climatique dans deux provinces en protégeant une route migratoire naturelle

Les animaux dépendent de cette zone sauvage non protégée pour se déplacer en toute sécurité, eux et leurs petits, pendant la saison des migrations, mais elle risque d’être détruite en raison de la double crise de la biodiversité et du climat.
La protection de cette région leur permettrait de migrer en toute sécurité année après année et les aiderait à éviter l’extinction afin que les générations futures puissent profiter de leur présence majestueuse au sein de nos communautés.

En outre, des forêts intactes réduisent les gaz à effet de serre et limitent les phénomènes météorologiques extrêmes et destructeurs qui affectent nos communautés. Il s’agit notamment des inondations, qui pourraient détruire les maisons si les forêts anciennes et matures de toute la région étaient détruites.

La protection de cette zone vitale pour un corridor écologique dont les espèces en péril peuvent dépendre pour leur survie positionne également les provinces de l’Ontario et du Québec en tant que chefs de file de l’action climatique et des efforts du Canada pour protéger 30 % des terres et des eaux d’ici à 2030. Actuellement, moins de 11 % de la province de l’Ontario est protégée et seulement 2 % du comté de Renfrew, la protection de la brèche permettra de progresser vers nos objectifs de conservation.

Ce que nous faisons pour en faire une réalité

Notre équipe travaille sur la période 2023-2024 pour identifier et caractériser un corridor optimal pour les espèces en danger et collecter des données sur les valeurs de conservation, culturelles et récréatives de la région.

Nous supportant les communautés autochtones et leurs dirigeants à identifier, créer et gérer des zones et des écosystèmes protégés. C’est pourquoi nous invitons la communauté de Pikwakanagan et les Algonquins de l’Ontario à explorer les possibilités de leadership autochtone dans notre travail de sauvegarde de la région. Le respect de la souveraineté et du leadership des nations autochtones et le soutien à la conservation menée par les autochtones assureront un avenir à la nature.

Restez informé

Notre travail sur ce projet est toujours en cours. Vous pouvez vous abonner à notre lettre d’information  pour vous tenir au courant des réussites du projet, alors que nous nous battons pour protéger cette brèche dans la nature et créer un corridor écologique d’importance continentale.