Comment nous collaborons avec une diplômée de l’Université d’Ottawa dans le cadre d’initiatives de protection écologique et de gestion des ressources naturelles au sein des communautés autochtones
Le Programme des gardiens de la faune canadienne (PGFC) est une expérience éducative visant à inspirer la prochaine génération de gardiens de l’environnement au Canada en rapprochant les jeunes de la nature et de leurs communautés locales.
La saison 2021-2022 est en branle. Le programme se compose de trois phases :
- Une expédition en pleine nature : cette année, les participants ont fait une excursion de deux jours en camping et en canoë en eaux vives le long de la rivière Noire.
- Un projet de bénévolat : un projet éducatif ou de gestion de l’environnement.
- Un sommet : une occasion pour les participants à travers le Canada de se réunir, d’échanger des idées et de perfectionner leurs compétences en matière de leadership et de défense des intérêts.
Nous avons eu l’occasion de discuter avec Angélique Tardivel, une participante au PGFC, de son expérience et de son projet.
Pouvez-vous nous parler de vous?
J’ai 28 ans, et je suis née et j’ai grandi dans les Alpes françaises.
Mon intérêt pour l’environnement remonte à ma tendre enfance. Mon père était un alpiniste et un skieur professionnel, et il a inculqué l’amour de la nature et de l’environnement à sa famille.
Est-ce ce qui a instigué votre passion pour le plein air?
Oui!
Très jeune, je me suis éprise de la lecture. J’ai appris l’histoire des Autochtones grâce aux livres. Ma grand-mère m’a fait découvrir les écrits de Jack London. Bien que certaines de ces œuvres décrivaient un niveau de difficulté plus élevé, la façon dont il dépeignait les paysages du Canada et les cultures autochtones m’a grandement plu.
Tout au long de l’école secondaire, je savais que je voulais poursuivre des études postsecondaires autant en français qu’en anglais. Le Canada offre tellement d’options et l’Université d’Ottawa m’a semblé être la solution idéale, avec la possibilité d’étudier la politique, l’anthropologie et l’histoire dans les deux langues officielles.
Je suis venue à Ottawa afin de poursuivre mes études et je suis tombée amoureuse de cette communauté.
Qu’avez-vous étudié à l’école?
J’ai obtenu un baccalauréat ès arts avec double spécialisation en études autochtones et canadiennes de l’Université d’Ottawa. Je suis également titulaire d’une maîtrise en histoire avec une spécialisation en ethnohistoire autochtone de l’Université de la Saskatchewan.
Pendant mon séjour dans l’Ouest, j’ai eu l’occasion de me rapprocher de la nature canadienne. J’ai fait une randonnée de 300 kilomètres dans les Rocheuses, ce qui m’a permis d’associer les notions théoriques étudiées en classe aux facettes du monde réel.
Comment avez-vous appris l’existence du PGFC?
Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai commencé à faire du camping et de la randonnée plus régulièrement. Un ami m’a fait connaître le programme.
Plus j’en apprenais à propos du PGFC, plus j’étais enthousiaste à l’idée d’aller au-delà d’une compréhension académique des théories apprises sur les bancs d’école et de pouvoir en apprendre davantage sur le terrain.
L’apprentissage de compétences concrètes en pleine nature et la gestion d’un projet communautaire m’ont grandement attiré. J’ai donc posé ma candidature.
Êtes-vous satisfaite à l’égard de votre décision de participer au PGFC?
J’ai vraiment apprécié la façon dont le programme a su harmoniser tant d’éléments différents.
Nous avons examiné la façon de préparer les nouvelles générations à faire face à l’avenir et la meilleure façon de les encourager à devenir des gardiens de l’environnement. La protection de l’environnement semble être une entreprise ambitieuse la plupart du temps. Nous avons donc discuté de la façon dont elle pourrait être décomposée afin qu’elle ne semble pas aussi imposante et aride, ainsi que de la façon dont les gens peuvent apporter des contributions significatives.
Le PGFC m’a également aidé à mieux explorer ma communauté. Lorsque je suis arrivée dans la Vallée de l’Outaouais, je faisais de la randonnée et du canoë, mais je n’avais pas exploré la grande région du Pontiac. Ce programme m’aide à me rapprocher de ma communauté naturelle et à explorer des notions que j’ai apprises dans mes cours.
J’ai été fort impressionnée non seulement par la bonne organisation du programme, mais aussi par la qualité des connaissances partagées. L’expédition en pleine nature le long de la rivière Noire représentait un cadre idéal favorisant les échanges conversationnels entre les participants et les responsables du programme, contrairement au format offert par les cours universitaires.
La SNAP-VO a également tenu compte de mes fractures à la jambe, en veillant à ce que je sois à l’aise et en sécurité tout au long de l’expédition en pleine nature. Cette expérience en fut donc une des plus agréables en raison de son accessibilité!
Pouvez-vous nous parler de votre projet?
Mon projet se focalise sur la confluence des études autochtones et de la conservation environnementale.
J’ai l’intention de dresser une liste des communautés autochtones de la Vallée de l’Outaouais et de leurs projets liés à la conservation; d’entrer en contact avec ces communautés; et d’explorer comment moi et la SNAP-VO pouvons soutenir leur travail par le biais de la sensibilisation, du financement ou de la recherche.
Quel impact souhaitez-vous avoir grâce à votre projet?
Mon objectif est de soutenir les communautés autochtones, d’établir un lien entre la SNAP-VO et ces groupes, et de mettre en lumière leurs projets.
Souvent, les médias mettent l’accent sur les luttes au sein des communautés autochtones ou sur leurs événements culturels. Les peuples autochtones ne se limitent pas à ces deux sujets et mon objectif est de souligner leurs efforts de gestion et de protection de l’environnement.
Quels sont vos objectifs relatifs au sommet?
Je tiens à établir un lien étroit avec les participants des autres chapitres de la SNAP afin d’en apprendre davantage à propos de leurs projets communautaires, et d’être en mesure d’établir un parallèle entre nos diverses régions. C’est avec une hâte certaine que j’espère rencontrer les participants des différentes provinces et en apprendre plus à l’égard de l’impact occasionné par leurs projets.